Le parti travailliste israélien a annoncé mardi qu’il envisageait la possibilité de mettre fin à ses relations avec le Labour britannique après les accusations récentes d’antisémitisme visant certains de ses membres.
C’est « une des options envisagées », a déclaré à l’AFP le porte-parole du parti d’opposition israélien après la suspension lundi de trois élus locaux du Labour suite à des commentaires sur Israël publiés dans des médias sociaux.
Il a ajouté que le parti travailliste israélien attendait des engagements du leader du Labour britannique Jeremy Corbyn qu’il traitait ces accusations avec sérieux.
Plus de 50 membres du Labour ont été suspendus du parti pour des accusations d’antisémitisme, rapporte mardi le Daily Telegraph de Londres. L’ancien maire de Londres Ken Livingstone a été sanctionné la semaine dernière après avoir dit qu’Adolf Hitler voulait au départ envoyer les Juifs en Israël et « soutenait le sionisme avant de devenir fou et de tuer six millions de Juifs ». Ken Livingstone prenait la défense de la députée du Labour Naz Shah, également suspendue la semaine dernière pour avoir posté des commentaires antisémites sur les réseaux sociaux il y a deux ans.
En Israël, le député du Likoud Oren Hazan, cité par les médias, a déclaré que Jeremy Corbyn devrait davantage s’occuper du « danger réel que joue le terrorisme islamiste en Europe (…) plutôt que d’un pays recherchant la paix comme Israël. » Le ministère israélien des Affaires étrangères et le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ont décliné tout commentaire, soulignant qu’il s’agissait d’une affaire intérieure britannique.
AFP
 |
 |
