La capture du planificateur des attentats de Paris Salah Abdeslam par la police antiterroriste belge, après quatre mois de cavale, a d’abord été saluée comme un énorme coup de chance – jusqu’à ce terrible mardi 22 mars. Ce terroriste de haut profil au sein de l’Etat Islamique, qui a planifié le triple-attentat du Stade de France, des terrasses et du concert au Bataclan, faisant 130 morts, en novembre dernier, avait ordonné aux terroristes-suicide sous son commandement de procéder à des explosions meurtrières à l’aéroport et dans le métro de Bruxelles, ce même jour, alors que lui-même se trouve en détention.
Il a mis en scène sa capture comme une ruse permettant de tromper et brouiller les pistes des services de renseignements antiterroristes belges et français et les illusionner par un faux sentiment de sécurité très précaire.
Abdeslam, 26 ans, citoyen français d’origine marocaine, était le seul survivant des attentats de Paris, il y a cinq mois, excepté Najim Laachraoui, l’artificier. Les sept autres terroristes ont été tués, dont son frère. Il a finalement été maîtrisé le 18 mars dans sa planque du quartier de Molenbeek à Bruxelles, qui est un foyer notoire d’idéologie djihadiste, après une fusillade avec la police. Ce cerveau terroriste avait échappé à sa capture en sautant allégrement les frontières européennes, ce qui démontre le peu d’obstacles mis en travers de la route des terroristes de Daesh en cavale.
Trois autres suspects ont été arrêtés lors de ces descentes à Molenbeek.
Le Président François Hollande et le Premier Ministre Belge Charles Michel se sont félicités l’un l’autre lors d’une conférence de presse qu’ils ont convoquée immédiatement après la capture d’Abdeslam. Ils étaient certains que ses interrogatoires apporteraient des renseignements de grande valeur sur les arcanes en action de la toile de Daesh à travers l’Europe et mettraient en pleine lumière les futurs complots terroristes juste à temps.
Les sources du contre-terrorisme de Debkafile pensent qu’Abdeslam se serait même laissé capturer afin de leurrer son monde dans le cadre d’un complot plus vaste et prévu à l’avance. Avant d’être capturé, il a laissé des instructions à l’équipe des poseurs de bombes en vue des attentats de l’aéroport international de Bruxelles et de la station de métro de Maelbeek près des bureaux de l’Union Européenne, avec la probabilité qu’il faille encore redouter d’autres attentats, sur un schéma assez identique à celui des attentats multiples de Paris.
Il comptait sur les dirigeants français et belges, ainsi que sur leurs conseillers anti-terroristes pour se rendormir sur leurs lauriers, tout en baissant leur garde sans pressentir le piège, avant de rebondir et de les frapper en pleine face, à peine quatre jours plus tard.
Après les attentats, le Premier Ministre belge a réalisé qu’il pourrait y avoir d’autres attentats en préparation.
La frappe terroriste jumelle de Bruxelles a été planifié en détail. Selon les sources contre-terroristes de Debkafile, les deux explosions de l’aéroport de Bruxelles ont été provoquées par des terroristes-suicide. La découverte ultérieure d’une ceinture d’explosifs qui n’a pas sauté indique une équipe de trois terroristes (voir la photo ci-dessus)
Qu’est-il advenu du troisième terroriste-suicide [qui, comme Adeslam à Montrouge, a laissé choir sa ceinture]?
Les autorités belges tentent de maquiller le fait que, alors qu’une explosion a été provoquée par un terroriste-suicide dans le hall de départ, un second terroriste a été en mesure d’atteindre le tarmac et de déclencher sa bombe près des avions de ligne.
Les terroristes peuvent avoir snobé la sécurité en utilisant les services d’un employé des équipages de l’aéroport pour transporter clandestinement trois ceintures d’explosifs dans les zones ciblées et les dissimuler, permettant aux terroristes d’apparaître clairs et net au cours des contrôles de sécurité. La troisième ceinture d’explosifs peut avoir été abandonnée – soit parce que le troisième terroriste a fait demi-tour, ou qu’il a changé d’avis à la dernière minute et qu’il s’est enfui après l’avoir jetée.
Mardi après-midi, le nombre de victimes s’est élevé à 34 victimes -20 morts à la station de métro et 14 à l’aéroport de Bruxelles, avec un nombre important de personnes blessées (198), dont deux passagers israéliens.
Les scènes à l’intérieur de l’aéroport belge ont été chaotiques. Des passagers terrifiés se sont enfuis dans toutes les directions, en l’absence de quiconque en charge de fournir des informations ou des orientations. La police a tenté de leur dire de laisser leurs bagages à main avant de s’échapper, mais personne ne les a écouter
Bruxelles, en état de choc et de confusion, se retrouve malgré elle réputée être la ligne de front de la guerre de l’Europe contre le terrorisme.