« Il peut venir », a-t-il dit, interrogé lors de son point-presse hebdomadaire, à l’issue du Conseil des ministres, précisant que les deux principaux protagonistes du conflit avaient été conviés.

« On ne va pas refuser à Mahmoud Abbas s’il souhaite venir le fait de pouvoir venir », a insisté Stéphane le Foll, ajoutant: « Je ne crois pas qu’il ait décliné l’invitation ».

STEPHANE DE SAKUTIN (AFP/Archives)

STEPHANE DE SAKUTIN (AFP/Archives)
« Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll annonce la dissolution d’une association d’aide aux détenus musulmans, soupçonnée de liens avec l’islam radical »

En revanche, a-t-il confirmé, « le Premier ministre israélien ne souhaite pas venir, d’ailleurs les expressions d’un certain nombre de membres du gouvernement sont assez claires sur ce qu’il pense de cette réunion ».

Quoi qu’il en soit, a poursuivi le porte-parole du gouvernement, « le principe c’est d’avoir une transmission des conclusions (de la réunion) aux deux protagonistes » avec un souci de « transparence » pour que « chacun en comprenne les principes, la méthode et l’objectif ».

Stéphane Le Foll a rappelé que les représentants de 70 pays étaient attendus dimanche à Paris parmi lesquels le secrétaire d’Etat américain John Kerry.

Lors du Conseil des ministres, le secrétaire d’Etat aux Affaires européennes Harlem Désir a rappelé, selon le porte-parole, qu’il s’agissait de réaffirmer l’objectif d’une solution à « deux Etats », la sécurité d’Israël étant « absolument non négociable » et le futur Etat palestinien devant être « viable ».

John Kerry, qui quittera ses fonctions le 20 janvier, était jusqu’à ces derniers mois hostile à des discussions internationales pour rechercher une solution à deux États israélien et palestinien. Mais il a échoué en 2014 dans sa médiation pour un dialogue direct entre les deux camps et il a très vivement critiqué ces dernières semaines les implantations israéliennes en Cisjordanie les qualifiant d' »obstacle » à la paix.

AFP 2016/ PATRICK KOVARIK

AFP 2016/ PATRICK KOVARIK
« Le président français François Hollande et le Secrétaire d’Etat américain John Kerry »

Dans le cadre de son tout dernier voyage à l’étranger comme secrétaire d’État, John Kerry se rendra donc à Paris le 15 janvier pour « assister à une conférence sur la paix au Proche-Orient organisée par le président français François Hollande », a indiqué le porte-parole du département d’État John Kirby.

Le ministre américain avait déjà assisté, en traînant les pieds, à une première réunion ministérielle internationale que Paris avait tenue en juin sur le conflit israélo-palestinien.

Netanyahou avait qualifié début janvier cette réunion de « stérile », redoutant que les décisions qui y seront prises n’inspirent une nouvelle résolution de l’ONU contre Israël.

De fait, le Conseil de sécurité a condamné le 23 décembre pour la première fois depuis 1979 les implantations israéliennes en Cisjordanie. Israël a qualifié cette résolution de « honteuse » et Netanyahou a dénoncé la responsabilité de Barack Obama, le président sortant des États-Unis, qui se sont abstenus lors de ce vote.

« Grave danger »

Juste avant le nouvel an, John Kerry avait réaffirmé dans un discours en forme de testament politique que la solution à deux États était la « seule voie possible » pour la paix entre Israéliens et Palestiniens et pour un État hébreu démocratique, mais il avait prévenu qu’elle était « en grave danger ».

John Kerry quitte le pouvoir, comme l’ensemble de l’administration Obama, sur un constat d’échec du processus de paix israélo-palestinien au point mort depuis deux ans et demi.

Le secrétaire d’État s’était impliqué en vain entre juillet 2013 et avril 2014 comme médiateur d’un processus de dialogue entre les deux camps.

(avec agence)

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