Radicalisation ?

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La visite d’Ahmadinejad à Beyrouth n’est certainement pas anodine.

Si l’on en croit le site israélien Debka.com, lui et son vassal syrien auraient mis au point lors de leur rencontre à Teheran le 2 octobre dernier, un plan destiné à modifier profondement la situation dans la region.

Il s’agirait en effet d’encourager le Hezbollah et ses miliciens à mettre la main sur les centres de pouvoir du Liban, y compris Beyrouth et d’harasser le premier ministre Saad Hariri aussi longtemps qu’il refusera de dissoudre le tribunal de l’ONU enquetant sur l’assassinat de son père ou de démissioner.

Le Hezbollah soutenu par ses alliés, Druzes de Djounblat et Chretiens du general Aoun mettrait alors en place une administration transitoire pour gouverner le pays sous la houlette de la Syrie.

Trente trois personnes, libanaises ou étrangères pourraient alors être inculpées au pretexte d’avoir porté de “faux témoignages” ou de “fausses accusations” dans l’enquete de l’ONU sur le meurtre de Hariri. En premier lieu les magistrats internationaux qui pointent du doigt le Hezbollah dans l’attentat qui lui a couté la vie.

Si ces informations sont exactes, on peut comprendre les propos fort peu diplomatiques d’Avigdor Liberman, accusant l’Europe de ne s’occuper que des affaires israélo-palestiniennes en fermant les yeux sur tous les autres graves problèmes qui aurait dû retenir son attention , ne serait-ce que l’avenir de l’Irak qui dans peu de temps pourrait devenir à son tour un séide de l’Iran.

Sous la direction d’un Iran nucléarisé se constituerait ainsi sous l’oeil indifférent des occidentaux, un bloc redoutable comprenant la Syrie,
le Liban , l’Irak. et le Hamas en attendant les territoires palestiniens encore gouvernés par le FATAH.

Une perspective qui ne peut pas laisser indifférents les états arabes dits”modérés” qui seraient après Israél les premières cibles de ce nouvel empire et le roi d’Arabie vient d’ailleurs de le faire savoir par telephone au president iranien.

Pendant ce temps, les négociations directes israélo-palestiniennes piétinent et des deux cotés on se radicalise.

Mahmoud Abbas exige une prolongation du moratoire sur les constructions en Cisjordanie tandis que Benjamin Nathanyaou maintient en retour son exigence d’une reconnaissance du caractère juif de l’état d’Israél comme prix de son acceptation . Ce que refuse absolument le président palestinien.

“Bibi “ désavoue du bout des lèvres son ministre des Affaires étrangères lorsqu’il tient à l’ONU des propos peu conformes à la ligne officielle du gouvernement ou lorsqu’il tance vertement ses homologues français et espagnol et informe la presse de son “exploit”. Il lui offre un projet de loi auquel il tient particulièrement , qui rend necessaire un serment d’allégeance à l’état juif et démocratique pour tout nouvel israélien à l’exception notable de ceux qui bénéficient de la Loi du Retour, c’est à dire les Juifs, ce qui n’est pas particulièrement habile on en conviendra .

Ajoutons que les derniers sondages montrent une avancée notable du Likoud et de “Israél Beitenou” au détriment de Kadima et de Avoda.

Face à une menace iranienne qui se précise de plus en plus , une majorité d’Israéliens persuadée comme 76 % des Juifs américains que les Arabes veulent toujours la destruction d’Israél, n’est pas prête à abandonner de gaité de coeur contre des leurres, les gages acquis lors de la guerre des six jours..

Peut-on lui donner complètement tort ?

André Nahum

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