Des passages de manuels d’histoire sur la Palestine vont être modifiés (éditeur)

Des passages de nouveaux manuels d’histoire contemporaine à destination des classes de première générale, contestés par des associations juives, vont être « modifiés » à l’occasion de l’impression des versions définitives, a indiqué lundi l’éditeur Hachette Éducation.

Ces passages étaient relatifs au « partage de la Palestine », a-t-on précisé de même source. Ils étaient inclus dans des manuels « spécimens » dont la version définitive reste à imprimer, avant distribution aux classes de premières L, S et ES à la rentrée 2011, dans le cadre de nouveaux programmes.

Or, « après relecture, il est apparu que certains passages contestables devaient être modifiés. A l’occasion de l’impression, ils seront changés », a-t-on ajouté, sans préciser le détail des passages mis en cause ni la teneur des modifications. Le ministère de l’Éducation nationale n’avait pas réagi lundi en fin de journée.

Contacté par l’AFP, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Richard Prasquier, a évoqué une « présentation du conflit israélo-palestinien tout à fait scandaleuse ». Il a notamment dénoncé « une idéologisation », via par exemple l’emploi du mot « nakba » (« catastrophe », selon l’appellation dans le monde arabe de la création de l’État d’Israël en 1948 et de l’exode des Palestiniens qui s’en est suivi), quand le terme Israël « n’apparaissait pas ». Il a par ailleurs dénoncé « des erreurs factuelles », sans préciser lesquelles. Le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) a reproché aux auteurs du manuel « d’interpréter les faits historiques, de tronquer la vérité, de prendre parti ».

PARIS, 4 juil 2011 (AFP)

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Monsieur le Président
Groupe Hachette
43 Quai de Grenelle
75905 Paris cedex 15

Monsieur le Président,

Notre association a été alertée par des adhérents sur la publication par votre société d’un nouveau manuel d’histoire destiné aux classes de 1ère L/ES/S intitulé « Questions pour comprendre le XXème Siècle », sous la direction de Pascal Zachary, qui se livre à une réécriture partiale de l’histoire de la création de l’Etat d’Israël et du Moyen Orient.

En examinant les pages 142 à 144 de ce manuel nous avons relevé plusieurs inexactitudes historiques qui tendent à accréditer les seules thèses palestiniennes niant ainsi les faits historiques de sorte que ces éléments tronqués ou falsifiés risquent de nuire profondément à l’image de l’Etat d’Israël.

Je vous livre ces éléments afin que vous puissiez vous rendre compte de la manipulation historique :

Le nom même de l’Etat Hébreu « Israël » n’apparait qu’une fois en petit caractère dans une légende de carte.

En page 142, une carte du Partage de la Palestine indique qu’en 1947 il aurait existé un Etat Juif et un Etat Arabe.

Cette carte mélange à la fois le Plan de Partage proposé par l’ONU en 1947 et la Guerre d’Indépendance de l’Etat d’Israël. Elle dessine les « territoires conquis » pendant la guerre de 1948-1949 par Israël laissant supposer que ces territoires sont illégitimes et donc qu’Israël est un occupant colonialiste. En revanche nulle trace de l’agression du nouvel Etat Juif par les armées Arabes des pays voisins.

Aucune carte indiquant que le nouvel Etat subit une offensive des armées : Egyptienne, Libanaise, Irakienne, Syrienne et Transjordanienne.

Cette carte n’indique pas non plus qu’à l’issue de la Guerre d’Indépendance de 1948 la Judée-Samarie (appelée ici improprement Cisjordanie) est occupée illégalement par la Transjordanie.

Le texte de légende de cette carte est un bel exemple de manipulation :

« Plan de partage rejeté par les Palestiniens et les Etats arabes qui décident de prendre les armes ». Cette petite phrase qui pourrait sembler anodine est lourde de sens car elle implique que l’ensemble des Palestiniens, qui ne peuvent être Juifs, auraient rejeté le Plan de Partage et pris les armes sous entendant seraient rentré en résistance.

Cette phrase à elle seule est une négation de l’histoire du peuple Juif sur cette terre depuis plus de 3 000 ans. Ainsi l’on efface toute présence juive en « Palestine » avant le partage de 1947.

Une écriture objective aurait été d’utiliser la formule « arabe palestinien » et « juif palestinien ». Ainsi on passe subtilement de l’arabe palestinien au palestinien tout court, le juif n’étant qu’un « corps étranger » amené par le Partage de la Palestine…

Il devient donc légitime que « les Palestiniens et les Etats arabes (voisins) prennent les armes » et rentrent en « résistance » face à cette occupation étrangère.

A côté de cette carte une photo est censée illustrer « la nakba » portant comme légende : « La nakba. Les conquêtes de l’armée israélienne ont entraîné l’exode de près de 700 000 Palestiniens »

Cette légende résume également en quelques mots toute la thèse palestinienne selon laquelle les israéliens auraient fait fuir les populations civiles Arabes. On retrouve d’ailleurs ici le mot « Palestiniens » pour désigner les Arabes.

Or c’est oublier bien vite que l’une des causes principales de l’exode palestinien vient des ordres de fuite venant du Haut Comité arabe ou des dirigeants des pays arabes. Qu’on peut également citer comme cause essentielle selon d’autres historiens l’effondrement de la société arabe palestinienne qui sans le soutien administratif des Britanniques était trop fragile pour résister aux conditions de vie d’une guerre civile.

En effet, les armées Arabes sures d’elles incitèrent les populations civiles arabes à partir en attendant que le nouvel Etat d’Israël soit détruit et les Juifs rejetés à la mer.

Cette légende oublie également que dans le même temps près de 600 000 Juifs ont dû quitter leurs foyers en raison de l’invasion des armées Arabes voisines.
Un cadre consacré au « vocabulaire » appris lors de cette leçon développe les thèses palestiniennes :

« Nabka » est décrit comme la catastrophe de « l’expulsion des populations palestiniennes pendant la guerre israélo-arabe de 1948 ». Ainsi ce manuel enfonce le clou du révisionnisme : les Juifs auraient expulsé les « Palestiniens » !

Faisant fi de toute présence juive avant la guerre, seuls les populations palestiniennes vivaient là et auraient été expulsées. Cette pure manipulation tend à délégitimer la présence juive sur cette terre en assimilant de facto les arabes palestiniens aux « Palestiniens » de souche oubliant la présence plurimillénaire des Juifs en Palestine.

« Sionisme » est décrit comme une « idéologie et projet politique visant à créer un Etat juif indépendant en Palestine ». Ainsi décrit sans plus ample explication le sionisme devient une « idéologie » que l’on vient de plaquer en 1947 sur la Palestine afin de revendiquer la création d’un Etat juif ex-nihilo.
C’est effacer en un trait de plume près d’un siècle d’histoire du mouvement sioniste.

En page 145 de l’ouvrage dans un chapitre intitulé « L’ONU est la question de la Palestine (1947-1948) » est introduit par un texte qui précise « Après que l’UNSCOP propose la création de deux Etats, arabes et juifs, la situation dégénère en conflits entre les deux nations »

Ce texte est pour le moins un raccourci à la serpe qui laisse supposer une fois de plus qu’il existerait une Etat arabe nommé Palestine lors de la création de l’Etat d’Israël, laissant entendre qu’on aurait amputé cet Etat arabe pour créer l’Etat juif.

Et pour illustrer cela une photo présente « Manifestation pour l’indépendance de la Palestine 1936 »

Là encore cette photo et les légendes qui l’accompagnent sont un pur mensonge:

• Les Arabes n’ont jamais eu de revendication d’indépendance en Palestine à cette époque.
• Lors du Plan de Partage les Arabes palestiniens ont refusé de créer une Etat indépendant.
• Les arabes présentés sur cette photo manifestent pour que la terre soit uniquement aux arabes, et contre l’établissement des juifs. Mais ils ne réclament pas le départ des Anglais. En 1936, seuls les Juifs réclament un Etat indépendant en Palestine.
• La seule citation censée illustrer le mouvement sioniste est une déclaration sur le départ des Arabe en omettant de préciser qu’elle date de 1943 en pleine Seconde Guerre Mondiale pendant laquelle les Arabes s’étaient rangés au côté de l’Allemagne Nazie et les Juifs du côté Anglais.

A cette époque on aurait pu également citer le Mufti de Jérusalem, qui souhaite la victoire de l’Allemagne nazie pour se débarrasser des Anglais et des juifs.
Il semble également que d’autres manuels scolaires des éditions Hachette soient rédigés à des fins de propagande :

Un manuel de français des classes de 4ème édition Hachette « Les couleurs du français 4ème », montre une photographie de Patrick BAZ intitulée « Une petite fille courant entre des soldats israéliens dans la vieille ville de Jérusalem, le 11 octobre 1990 ».

Cette photo est visible sur le site du photographe (elle porte une robe rose).
Lié à cette photo est proposé un exercice ainsi libellé : « La scène que vous découvrez sur cette photographie vous choque : vous décidez d’écrire à un journal pour exprimer votre émotion. Consignes : écrivez une lettre d’une quinzaine de lignes, en cherchant à émouvoir le lecteur. »

Cet exercice est clairement antisioniste et une manipulation de la réalité. Les soldats de Tsahal visibles sur la photo protègent la fillette qui ne semble pas du tout avoir peur d’eux. Rien ne permet de dire, en outre, qu’il s’agit d’une fillette palestinienne, il se peut fort bien que ce soit une petite fille juive !

On a là un véritable exercice jouant sur la sensibilité des élèves afin d’induire une attitude de rejet vis-à-vis des soldats israéliens. Nous considérons ce genre de manipulation comme un acte de propagande anti-israélien !

Nous espérons que vous comprendrez l’importance des faits relatés et nous vous demandons de retirer de votre publication les pages concernées.

Jean-Marc MOSKOWICZ
Président d’Europe Israël

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

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alain fraitag

Tout cela donne vraiment de plus en plus envie de devenir israëlien…

Objective

Heureusement que vous avez fini par le comprendre…(Israel , terre d’accueil).
Du reste, les gens de la gauche font toujours cet amalgame simpliste entre la « colonisation sioniste » et les « colonisations européennes » durant les siècles. Ce qui est étonnant (et désolant) c’est que des profs d’histoire ne se donnent pas la peine d’approfondir un peu leurs connaissances et leurs recherches en la matière. De mon temps (du temps des livres d’histoire de Jules Isaac) les profs d’histoire avaient plus d’esprit critique.

Armand Maruani

Chaque jour la France se transforme en terre d’islam. A ce rythme les juifs seront considérés comme des étrangers. Quittons ce pays qui n’est plus le nôtre ,et rentrons définitivement chez nous en Eretz Israël . Epargnons à nos petits enfants ce que nous subissons depuis des millénaires. Notre Peuple sera enfin libre dans le pays de ses ancêtres , aprés 63 ans de durs sacrifices de nos ainés qui nous ont tracé la voie. Nous avons de quoi être fiers . Qu’attendons nous?

amram

quelle honte !!!!
Quand les livres d’ecole font de la propagande negationniste , c’est vraiment le debut de la fin !!!!
Heureusement , Israel existe et existera toujours pour nous proteger et notre vie est sur cette terre d’israel

Domietjeanlouis

Quelle honte, comment peut-on éviter cela ? Quand je pense va en 1ère à la rentrée et dans une école juive de surcroit et qu’il va falloir acheter ce livre là !!

Loupiot

C’est scandaleux. Comment peut-on réagir et mettre la pression ?

Lucie-boulitrop

Il y a longtemps déjà que les cours d’histoire dans les collèges et lycées ne sont plus enseignés comme ils devraient l’être. Ne parlons même pas de la Shoa, niée par les élèves musulmans. Les autres ne peuvent pas s’exprimer de peur de représailles. Les jeunes Juifs cachent carrément qu’ils sont juifs de peur d’être agressé. Ma nièce a été obligée de prendre un nom bien français sur les sites sociaux après avoir subi des menaces violentes de ses camarades de classe musulmans. Mais pire, j’ai offert une petite pochette à une amie non-juive où est calligraphié Jérusalem. Sa petite fille lui a dit « surtout Mamie ne sort pas avec ça tu risques de te faire lyncher. Ma copine juive est obligée de cacher au lycée qu’elle est juive ». Nous sommes à Perpignan !!!! Mais qui parle de tout ça ?

Gamlafr

aucun doutes

Hosteen

Je pense que les éditions Hachette vont au devant des demandes des professeurs d’histoire géographie chez lesquels règne le plus souvent la palestinolâtrie la plus béate et l’antisionisme le plus virulent. Universitaire, j’ai peine à avouer devant mes collègues que je suis un soutien inconditionnel de l’Etat d’Israel, tant chez eux le soutien aux mouvements palestiniens, y compris le Hamas et le Hezbollah est une évidence ! On en voit d’ailleurs bon nombre défiler dans toutes les manifestations qui beuglent leur haine d’Israel, aux côtés des barbus et des voilés. L’antisémitisme en France n’est plus une spécialité de l’extrême-droite, on la retrouve plutôt à gauche, chez les gauchistes et bien entendu chez les musulmans qui vivent en France.

90057la

On commence par les supports que sont les livres des jeunes
gens pour emplir leurs cerveaux de l’idéologie antisémite à l’aide
de mensonges; après nous aurons de futurs adultes « haisseurs »
des Juifs.

Ceci est une forme de propagande antisémite, soyons vigilant !

Il faut boycotter (ou pire) les éditions hachette, si elles persistent
à vouloir laisser ces mensonges dans leurs livres d’histoire.
C’est extrêmement grave ce qu’ils font .

******{{N’oublions pas le pouvoir des écrits}}******