Le rapport des experts peut être contraignant pour Israël et éventuellement pour le Hamas qui semble être une cible collatérale tant la cible première est l’Etat Juif. Dans quelles conditions ce type de documents peut avoir de graves conséquences ?
La dépêche sans doute partiale comme beaucoup d’autres choses, nous en dit long quant à ce qui peut advenir vu les intentions des nombreux ennemis d’Israël, même s’il reste un certain nombre « d’amis ».

Dépêche :

Israël et le Hamas ont échoué à faire des enquêtes indépendantes adéquates sur les allégations de crimes de guerre lors de l’opération israélienne dans la bande de Gaza en décembre 2008, a estimé le comité de l’ONU chargé d’évaluer ces enquêtes dans un rapport publié mardi.

Les enquêtes des deux parties, réclamées par le rapport du juge Goldstone mandaté par l’ONU, « restent incomplètes dans certains cas ou n’ont pas été à la hauteur des standards internationaux dans d’autres », explique le comité d’experts chargé de passer en revue les éventuelles procédures judiciaires prises par Israël et les Palestiniens à la suite de l’offensive israélienne de 2008 à Gaza.
Il déplore particulièrement l’absence de collaboration des autorités israéliennes et dénonce le fait que le Hamas « n’a fait aucun effort sérieux pour répondre aux allégations » du rapport Goldstone.

« Une absence de coopération d’Israël a entravé l’évaluation du Comité sur les enquêtes concernant de sérieuses violations de crime de guerre », détaillent ainsi les trois experts du comité créé en mars par le Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Ils relèvent que le pays a bien mené ses propres enquêtes et a publié de nombreuses informations sur l’Opération « Plomb durci » de l’armée israélienne à Gaza, du 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009, qui a fait officiellement 1.400 morts du côté palestinien et 13 du côté israélien.

« Israël a mené des enquêtes sur de nombreux incidents mais seulement quatre se sont soldées par des accusations de crimes, dont une a conduit à une condamnation pour vol de carte de crédit », expliquent-ils. Mais, poursuivent-ils, « son refus de coopérer » avec le comité a rendu « impossible » une évaluation sur la façon dont ces enquêtes ont été menées, si elles ont été bien faites en toute « indépendance, impartialité et transparence ».

Du côté palestinien, les experts ont souligné une coopération plus active des autorités palestiniennes mais ont déploré les résultats des deux commissions mises en place par le Hamas à Gaza.

La première de ces commissions, « composée de responsables des autorités de facto de Gaza, n’a fait aucun effort sérieux pour répondre aux allégations » faites dans le rapport de l’ONU.

La deuxième, plus indépendante, a fourni des informations mais a également « échoué à fournir des preuves sur les assertions selon lesquelles les prisonniers politiques ont été libérés et des poursuites judiciaires engagées », poursuivent-ils.

Les conclusions de ce rapport doivent être officiellement présentées le 27 septembre à Genève devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies qui a créé en mars le comité pour assurer le suivi du rapport Goldstone.

Le document du juge sud-africain, publié il y a près d’un an, a accusé Israël et des groupes palestiniens d’avoir commis des crimes de guerre pendant l’opération à Gaza. Il avait alors recommandé la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye si les autorités israéliennes et palestiniennes refusaient d’ouvrir des enquêtes crédibles sur les « crimes de guerre » afin de punir les coupables.

REPONSE D’ISRAEL AUX ALLEGATIONS DES EXPERTS.

Israël a rejeté mercredi les critiques d’un comité de l’ONU selon lesquelles l’Etat hébreu n’a pas sérieusement enquêté sur des crimes de guerre que son armée est accusée d’avoir commis lors de son offensive dans la bande de Gaza.

« Israël est un Etat démocratique et scrupuleusement respectueux du droit international. Il sait parfaitement mener ses propres enquêtes », a assuré le ministère des Affaires étrangères dans communiqué.

« Israël ne voit aucune raison de coopérer avec un comité mandaté par le Conseil des droits de l’Homme (de l’ONU), une instance dont l’approche est biaisée, politicienne et extrémiste », a-t-il ajouté.

L’armée israélienne a annoncé en juillet pour la première fois des poursuites de la justice militaire contre un soldat israélien accusé d’avoir tué des civils palestiniens lors de l’opération « Plomb durci ».

S’agissant du Hamas, les experts de l’ONU ont considéré qu’il n’avait « fait aucun effort sérieux pour répondre aux allégations » du rapport Goldstone. Le rapport du juge sud-africain Richard Goldstone, mandaté par le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, publié en septembre 2009,

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Dahan ariel

Israël a une très bonne expérience des enquêtes criminelles contre ses propres militaires et n’a pas besoin de Goldstone ni de sa commission d’enquête pour mettre en évidence des délits commis par son armée.
Il suffit de consulter les registres judiciaires israéliens. Ils mettent en évidence la totale indépendance de la justice israélienne, qui n’a jamais hésité à se prononcer en faveur des Palestiniens lorsque leurs droits avaient été violés, et même en faveur de terroristes.

J’attends de voir une situation analogue dans l’un quelconque des pays réputés les plus démocratiques du monde arabe.