Les Etats-Unis et l’Union européenne ont enjoint le capitaine du bateau humanitaire libyen de céder aux exigences israéliennes. Danny Ayalon, vice-ministre des Affaires étrangères, est formel : « Tout cela ne peut que légitimer la politique d’Israël. » La fermeté avec laquelle l’Etat hébreu a agi envers le Mavi Marmara participe à une politique efficace, a poursuivi Ayalon, pour qui « Israël ne peut que ressortir gagnant »de cette affaire.
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Il se pourrait, par ailleurs, que l’Egypte inspecte le cargo libyen. Le vice-ministre a toutefois rappelé que les deux pays avaient pour point commun leur lutte contre l’armement du Hamas dans la bande de Gaza.
Direction El-Arish ?
Les forces de défense israéliennes ont fait savoir mercredi matin que le bateau avait été retardé en raison d’un problème mécanique. Mardi matin, la marine a émis un signal radio incitant le capitaine à modifier son cap pour amarrer à El-Arish, dans le Sinaï. Des navires équipés de missiles ont pisté le cargo. Mardi soir, ce dernier naviguait à une vitesse de 6 nœuds par heure. Il se trouvait à 120 km d’El-Arish et à 145 km de Gaza.
Les 21 personnes à bord du bateau viennent d’un grand nombre de pays, dont la Libye, Haïti, la Syrie, l’Algérie, le Nigéria et Cuba. Le capitaine est un cubain du nom d’Antonio. Il a déclaré à la radio que contrairement aux déclarations de l’organisation libyenne en charge du voyage, il a bien prévu de débarquer à El-Arish.
La Marine a dit ne pas avoir de renseignements indiquant que le bateau transportait des armes. Le navire n’en demeure pas moins suspect. C’est pourquoi il continuera à être pisté jusqu’à ce qu’il soit évident qu’il acoste en Egypte. Les commandos de l’unité d’élité Shateyet 13 restent prêts à intervenir pour empêcher le bateau d’atteindre Gaza.