L’ouverture de Nicolas Sarkozy au régime du président syrien Bachar Al-Assad depuis 2008 n’a pas convaincu les administrations Bush et Obama, revêlent des télégrammes diplomatiques confidentiels divulgués mardi par WikiLeaks et consultés par le quotidien Le Monde.

Washington aurait préféré une approche plus clairement soumise à conditions, considérant que Damas demeure une source majeure de problèmes (transferts d’armes au Hezbollah libanais, soutien au Hamas, ingérences en Irak), notent ces câbles.

Certains d’entre eux expriment, face à l’approche du président français, une « consternation », et notent des différences avec le Quai d’Orsay, perçu comme plus strict à l’égard de Damas. Quand Bachar Al-Assad est invité à Paris en juillet 2008 pour le premier sommet de l’Union pour la Méditerranée (UPM), « les Syriens se considèrent en position de force », observe une note américaine. Elle révèle que l’Elysée ne fait qu’une petite tentative, vite abandonnée, sur les droits de l’homme.

Assad a rejeté la suggestion française qu’il libère des prisonniers politiques avant sa venue à Paris. « Les Syriens ont adroitement dévié ce message en suggérant que la France passe par le Qatar pour les demandes liées aux droits de l’homme, afin de ne pas donner l’impression que la Syrie succombe à des pressions occidentales », écrit un diplomate américain. « Les Français semblent avoir avalé cet argument spécieux », ajoute-t-il.

Washington qualifiera de « prématuré » la visite de Nicolas Sarkozy à Damas en septembre 2008, car elle « semble récompenser Assad pour de vagues promesses restées sans effet ». L’administration admet que l’objectif français est d’amener la Syrie à devenir plus constructive sur le Liban, et d’essayer de la détourner de son alliance avec l’Iran. Alors que la France prétend traiter en toute fermeté avec la Syrie, en demandant l’envoi avant fin 2008 d’un ambassadeur syrien à Beyrouth, et juge que Nicolas Sarkozy « a réussi à peser sur l’approche d’Assad » sur le nucléaire iranien, « nous sommes quelque peu sceptiques », dit un télégramme américain.

En mars 2009, un diplomate américain à Paris rend compte d’une conversation avec Jean-Claude Cousseran, émissaire français pour les relations avec la Syrie et Israël. Celui-ci note que « les Syriens savent envelopper leurs interlocuteurs dans une atmosphère merveilleuse », avant « de les renvoyer les mains vides ».

L’ambassade américaine à Paris commente que « les ambitions françaises au Moyen-Orient » sont « frustrées ». « Les officiels français sont convaincus que la main tendue de Sarkozy a fait du président Al-Assad un partenaire plus productif pour la résolution des problèmes dans la région, bien qu’ils aient du mal à fournir des exemples concrets de ce changement », estime-t-elle.

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Charles1943

Aprés Kadafi reçu en grande pompe et d’avoir imposé ses appartements que l’on sait, voici que pour la 2°
fois un autre dictateur à la langue fourchue qui joue sur plusieurs tableaux avec le Liban, la hezbollah
qui fait passer les armes de l’Iran pour le hezbollah,M. Bachar-Al-Assad suit la méme politique que son pére,
M. N. Sarkozy je crois qu’au prochaine élection il va vous manquez 800 001 voix.

Berda andr

La France ne tend pas la main!
mais les fesses a ce terroriste !