« La fin d’Israël en tant qu’Etat juif est programmée! C’est arithmétique: les Israéliens arabes font plus d’enfants que les Israéliens juifs. » Non, ce n’est pas la énième sortie provocatrice d’un dignitaire iranien, ni celle un activiste propalestinien. C’est un économiste juif qui vient de parler. Pas n’importe lequel, puisque Gabriel Banon fut conseiller de Yasser Arafat.
Oui, vous avez bien lu, le leader de la libération palestinienne s’était entouré de proches collaborateurs juifs. Et cet homme de l’ombre vient de sortir «Le partage de la mémoire», un livre où il résume dix ans de travail aux côtés de Yasser Arafat, depuis son engagement en 1994, après l’échec des premiers Accords d’Oslo, jusqu’à sa mort en 2004.

Gabriel Banon a accompagné le leader palestinen de 1994 jusqu’à sa mort en 2004

Ami notamment de Henry Kissinger et de l’ancien président Gerald Ford, négociateur en Iran en 1979 pour un organisme étatique français – il a tissé des liens très forts avec certains ayatollahs –, l’industriel Gabriel Banon fut également membre du Conseil de sécurité économique de la Fédération russe, sous la présidence de Vladimir Poutine. Mais, de ce dernier épisode, on n’entendra rien. Car «un bon conseiller ne doit jamais parler d’un client encore en vie».

Ce petit homme qui partage sa vie entre le Maroc, Paris et la Suisse est aujourd’hui, entre autres, le secrétaire du groupe de travail israélo-palestinien de Caux. Son livre est une porte d’entrée dans le monde souvent trouble et mystérieux des conseillers de chefs d’Etat. Avec quelques anecdotes, comme cette encre rouge dont se servait Arafat pour signer un ordre bancaire valable – en opposition avec l’encre noire destinée à signer des ordres sans valeur –, et quelques documents inédits. On découvre aussi de l’intérieur l’interminable processus de paix avec, latente, cette déception de l’auteur de ne pas avoir mieux contribué à le mener à bien.

«On ne quitte pas Arafat!»
«J’étais convaincu que la réussite du processus de paix passait par le développement économique des Palestiniens. J’ai toujours dit à Arafat qu’il fallait donner aux Palestiniens quelque chose à perdre.» A en croire Gabriel Banon, Yasser Arafat n’avait qu’un seul gros défaut, il était très mal entouré. «Non, il n’était pas corrompu! Mais la corruption était partout autour de lui. Très manipulateur, considérant que tout le monde pouvait être acheté, il lui fallait toujours de grosses sommes d’argent hors circuit à disposition.»

Oui, il a voulu quitter son poste, en 2002, indigné lorsque le monde découvre que c’est bien Arafat qui a signé l’ordre de mission du bateau transportant 50 tonnes d’armement, arraisonné par l’armée israélienne. Mais le leader charismatique le retient. «Il m’a dit: «On ne quitte pas Arafat!»

Etre Juif, ça n’a jamais créé de problèmes? «On lui a fait de faux procès sur ses rapports avec les Juifs. Lorsqu’il en parlait, il citait ses «cousins». Je pense qu’il vouait une admiration inavouée pour ce que les Israéliens ont été capables de faire. Moi, je suis plus critique, parce que je suis concerné et inquiet.»

* Gabriel Banon, «Le partage de la mémoire», Ed. Séguier, 36 fr. 40
Le Matin Dimanche

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
rrichardparis

il me semble me souvenir qu’il fut le beau père de Lellouche et qu’il fut impliqué dans la tentative de détournement de 8 M de Dollars organisée par son patron sur les retraites des salariés palestiniens en Israël via une banque française privée vers la Suisse avant le voyage à Jérusalemde Chirac dont il était l’ami .

Berda andr

Put…. encore un qui aurait du être « soigné » en même temps qu’ara-fat la fripouille !

blablabla

Encore une couleuvre a avaler. Ce n’est pas la premiere et il y en aura bien d’autres et croyez-moi je suis pas parano pour un sou. Mais bizarre tout de meme qu’on n’ait jamais entendu parler de ce brave honnete homme et que soudain il sort de « l’ombre » pour publier ses memoires (rien que ca). A n’en pas douter il vous sortira dans son bouqin qu’Arafat etait un amoureux de la paix et qu’il ne voulait rien d’autre que le bien du peuple juif. Ca fait bouffer du papier et ca paie. Corrompu, sadique et cruel Arafat ??!! Allons donc ! C’est encore de la propagante des Sages de Sion. Allez-donc constater par vous meme l’etat de pauvrete abjecte dans lequel vit sa tendre epouse. Et si elle a pris un amant aussi pauvre qu’elle, ben que voulez-vous il faut bien que le corps exulte comme dit le poete, elle a tant donne pour ce phare de revolutions qu’est la grande revolution palestinienne. S’il est vrai que cet homme de paix qu’etait Arafat etait entoure de « conseilles » juifs c’est plutot triste car a en juger par les resultats on pourrait se demander quel genre de conseils ils prodiguaient a cette lumiere de l’harmonie humaine !!!
L’anectode de l’encre rouge et de l’encre noire est tristement revelatrice.
Lui conseillaient-ils de signer ses ordres d’attentats contre des civiles a l’encre rouge ? sa couleur de predilection quand il s’agissait de carnages juifs ou a l’encre noire pour signer un hymne a la paix envoye aux media occidentaux.

En dehors de Ilan Halevi – encore un sobre eclaire que Arafat avait bombarde parait-il « vice-ministre des affaires etrangeres » de l’OLP pour la gallerie –
et si l’on excepte ces clown de Netoure Karta, je n’ai pour ma part jamais entendu parler de « conseillers juifs » d’Arafat, tapis dans l’ombre du gourou et dont personne ne soupconne evidemment l’immense travail en profondeur qu’ils ont fait pour le bien de la paix. Faites-moi pas rire, on a le cirque pour ca ! C’est plutot triste de voir des pseudo « experts » juis parler de la demission prochaine de l’etat d’Israel. Ils vous diront qu’ils sont realistes eux. Pensez-donc, c’est arithmetique !!

On n’a besoin que de ca en ce moment en Israel : penser de maniere « realiste » a la demission prochaine de ce petit grain de sable qu’on a mis 2000 ans pour recuperer. Et tout ce qui nous reste a faire voyez-vous, c’est de mettre la clee sous le paillasson et de dire, « a la revoyure dans 2000 ans ».

YVES