Israël suit « attentivement » la crise libanaise.

JERUSALEM, (AFP) – Israël suit « attentivement » l’évolution de la crise politique au Liban, provoquée par la démission des ministres du camp du Hezbollah, bête noire de l’Etat hébreu, a indiqué jeudi un haut responsable gouvernemental.

« Cette crise est une affaire intérieure libanaise. Mais nous suivons attentivement ce qui se passe. Israël est évidemment opposé à toute escalade de la situation à notre frontière nord avec le Liban », a expliqué ce responsable sous couvert de l’anonymat.

Le ministre israélien de la Défense Ehud Barak a fait savoir pour sa part qu' »Israël suit avec vigilance » l’évolution de la situation au Liban, selon son porte-parole Barak Seri. Les médias israéliens ne signalent aucune tension particulière le long de la frontière. L’ensemble des commentateurs israéliens estiment que le Hezbollah n’a pas l’intention de se saisir de cette crise pour se livrer à des « provocations » anti-israéliennes.

En juillet-août 2006, l’armée israélienne a mené une guerre violente contre le mouvement chiite du Hezbollah au Liban. Le Hezbollah avait tiré 4.000 roquettes sur le nord d’Israël, contraignant plus d’un millions d’habitants à se réfugier dans des abris ou à fuir vers le sud du pays.

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Liban: deux grenades lancées sur un bureau d’un parti allié au Hezbollah.

BEYROUTH, (AFP) – Deux grenades ont été lancées jeudi soir sur un bureau du parti du général chrétien Michel Aoun, allié du mouvement chiite Hezbollah, près de Beyrouth, sans faire de blessés, a déclaré une source au sein des services de sécurité.

« Des inconnus ont lancé deux grenades à 19H30″ (17H30 GMT) sur un bureau du Courant patriotique libre, présidé par Michel Aoun dans le village de Beit Chabab », à 25 km au nord de Beyrouth, a indiqué cette source. « L’une des grenades a explosé, causant des dégâts matériels mais aucun blessé n’est à déplorer », a-t-elle ajouté, précisant qu’une enquête avait été ouverte.

Cet incident intervient au lendemain de la chute du gouvernement de Saad Hariri, provoquée par la démission de 11 ministres du camp du mouvement chiite Hezbollah, dont plusieurs du parti de Michel Aoun.

Peu avant l’annonce de la démission, M. Aoun avait déclaré que les efforts de Ryad et de Damas pour trouver une solution à la crise liée à l’enquête du Tribunal spécial pour le Liban (TSL) sur l’assassinat du dirigeant libanais Rafic Hariri, avaient échoué.

Le Hezbollah, qui accuse le TSL d’être « à la solde d’Israël et des Etats-Unis », s’attend à être mis en cause dans cet assassinat et fait pression sur Saad Hariri pour qu’il désavoue le tribunal. Mais M. Hariri refuse tout compromis sur le TSL, qui doit rendre prochainement son acte d’accusation.

Ces développements politiques font craindre une résurgence des violences de mai 2008 lorsque, après une crise de près de deux ans provoquée par la démission de ministres du camp Hezbollah, des combats meurtriers avaient mis le pays au bord de la guerre civile.

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Le Liban sans gouvernement plonge dans une « crise ouverte ».

BEYROUTH, (AFP) – Le Liban a plongé dans une crise politique « ouverte » après la chute du gouvernement de Saad Hariri provoquée par la démission du camp du Hezbollah, estimait la presse jeudi, qui souligne la difficulté de la formation d’un nouveau cabinet.

« Crise ouverte », titre le quotidien francophone L’Orient-Le Jour, qui ajoute que « le Liban s’engage dans la crise totale ». « Le Liban en proie à l’incertitude », titrait de son côté le quotidien anglophone « The Daily Star ».

La coalition gouvernementale au Liban s’est effondrée mercredi après la démission des ministres du Hezbollah et de ses alliés, enfonçant le pays dans la crise liée à l’enquête d’un tribunal de l’ONU sur l’assassinat du Premier ministre Rafic Hariri.

Pour As Safir, quotidien proche du Hezbollah, le pays plonge « dans une crise politique et gouvernementale profonde et de longue durée », tandis que le quotidien à capitaux saoudiens Al Hayat estime dans son édition de Beyrouth que le Liban fait face à « l’inconnu » et qu’il est « difficile de savoir quand cette crise va prendre fin ».

La plupart des quotidiens relèvent la difficulté de la tâche de former un nouveau gouvernement, alors que se poursuit le bras de fer entre le camp Hariri, soutenu par Ryad, et celui du Hezbollah, soutenu par Damas et Téhéran, au sujet du Tribunal spécial pour le Liban (TSL), chargé d’enquêter et de juger les meurtriers de Rafic Hariri en 2005.

Le Hezbollah, qui accuse le TSL d’être « à la solde d’Israël et des Etats-Unis », affirme s’attendre à être mis en cause dans ce meurtre et fait pression sur Saad Hariri pour qu’il désavoue le tribunal. Mais M. Hariri refuse tout compromis sur le TSL qui doit rendre prochainement son acte d’accusation.

Selon Al Akhbar, proche du parti chiite, l’opposition menée par le Hezbollah a fait savoir au président de la République Michel Sleimane, qui se tient à égale distance entre les deux camps, qu’elle « n’acceptera en aucun cas un retour de M. Hariri à la tête d’un nouveau gouvernement ». Mais le quotidien panarabe Asharq AlAwsat, pour qui « l’heure du danger a sonné au Liban », estime que « l’opposition peut faire tomber le gouvernement, mais ne peut former un nouveau gouvernement sans Hariri », le plus puissant leader sunnite du pays.

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Sarkozy réaffirme son soutien aux autorités et institutions libanaises.

PARIS, (AFP) – Le président Nicolas Sarkozy « a réaffirmé son soutien aux autorités et aux institutions libanaises », lors d’un entretien téléphonique qu’il a eu mercredi soir avec le président syrien Bachar al-Assad à propos de la crise gouvernementale au Liban, selon un communiqué de l’Elysée.

La présidence française, qui confirme que M. Sarkozy recevra jeudi à l’Elysée le Premier ministre libanais en exercice, Saad Hariri, explique que le chef de l’Etat s’est entretenu avec son homologue syrien « des développements intervenus au sein du gouvernement libanais ». Il « a réaffirmé son soutien aux autorités et aux institutions libanaises » et « souhaité que la concertation internationale contribue à aider les Libanais à surmonter cette phase délicate dans le plein respect des institutions démocratiques libanaises, de l’indépendance du Liban et de ses engagements internationaux », précise le communiqué.

M. Sarkozy « s’est félicité du dialogue permanent que la France et la Syrie entretiennent au plus haut niveau à cet égard et qui s’est encore illustré lors de la visite en France » du président Al-Assad le 9 décembre.

Mercredi à Beyrouth, les ministres du Hezbollah et de ses alliés ont mis à exécution leur menace de claquer la porte du gouvernement d’union libanais si leurs demandes n’étaient pas entendues concernant le tribunal de l’ONU (TSL) enquêtant sur l’assassinat du père de M. Hariri et ancien Premier ministre, Rafic Hariri. Cette démission en masse a provoqué l’effondrement du gouvernement et relancé les inquiétudes de voir le Liban s’embraser à nouveau.

Le Hezbollah, le plus puissant mouvement armé au Liban, soutenu par la Syrie et l’Iran, affirme depuis des mois s’attendre à être mis en cause dans le meurtre en 2005 de Rafic Hariri, et fait pression sur Saad Hariri pour qu’il désavoue le tribunal de l’ONU chargé de l’enquête.

Comme l’avait annoncé plus tôt son entourage, Saad Hariri –reçu mercredi à la Maison Blanche par le président américain Barack Obama– a fait étape à Paris en rentrant vers Beyrouth. Il sera reçu par Nicolas Sarkozy jeudi à 19H15, a précisé l’Elysée. Selon la présidence française, M. Sarkozy a en outre « adressé un message » mercredi au président libanais, Michel Sleimane, « afin de l’assurer de son appui dans l’exercice de ses responsabilités constitutionnelles et pour réaffirmer, à travers lui, au peuple libanais la force des liens d’amitié » entre les deux pays.

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Londres juge « extrêmement grave » la chute du gouvernement au Liban.

LONDRES, (AFP) – Le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague a qualifié « d’évènement extrêmement grave » le retrait des ministres Hezbollah du gouvernement libanais et estimé qu’il « fallait mettre un terme à l’impunité » des auteurs d’assassinats politiques au Liban.

« Il s’agit d’un évènement extrêmement grave qui pourrait avoir de très sérieuses implications pour le Liban et pour la stabilité régionale », a estimé dans un communiqué le ministre, appelant « toutes les parties à travailler ensemble pour trouver une issue pacifique » à cette crise.

M. Hague a condamné « les tentatives continuelles pour ébranler » le tribunal de l’ONU (TSL) qui enquête sur l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et qui « devrait pouvoir mener à bien sa tache sans entrave ». « La justice doit passer et il faut mettre un terme à l’impunité » de ceux qui commettent « des assassinats politiques au Liban », a-t-il conclu.

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Liban: un député PS « très inquiet » après la chute du gouvernement libanais.

PARIS, (AFP) – Le député PS Gérard Bapt, vice-président du groupe d’amitié France/Liban à l’Assemblée, s’est dit mercredi « très inquiet » après la chute du gouvernement libanais redoutant « de graves confrontations ».

« Je suis très inquiet de la chute du gouvernement libanais et du risque de confrontation grave si des membres de la communauté chiite sont accusés de l’assassinat du président Hariri », a-t-il dit.

« Les autorités françaises doivent se démarquer de l’obstruction américaine qui vient de faire échouer la médiation syro-saoudienne », a-t-il poursuivi, afin d’éviter « de nouvelles confrontations ».

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Clinton: le Hezbollah tente de saper la justice au Liban mais échouera.

DOHA, (AFP) – La secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a affirmé mercredi soir que le Hezbollah chiite tentait de « saper la justice » et de porter atteinte à la stabilité au Liban, mais qu’il ne parviendrait pas à ses fins.

« Nous considérons ce qui s’est produit aujourd’hui comme un effort clair de la part de ces forces internes au Liban, et d’intérêts hors du pays, visant à saper la justice et miner la stabilité du Liban et son progrès », a dit Mme Clinton lors d’une conférence de presse.

Mais, a-t-elle averti, « cette tentative de faire tomber le gouvernement dans le but de mettre à mal le Tribunal spécial pour le Liban (…) ne réussira pas ».

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Armand Maruani

Les Libanais en s’alliant avec les palestiniens et en les accueillant ont creusé leur tombe.Ils paient chère cette alliance , entraînant leur pays vers le gouffre. Ils n’ont jamais eu le courage , malgré la main tendue , de faire la paix avec Israël .Ce choix aurait été plus judicieux et ce pays vivrait aujourd’hui en paix , à l’exemple de la Jordanie qui elle , n’a pas hésité à faire subir aux palestiniens un « septembre noir ». Tout a un prix , mais il faut des dirigeants forts et courageux .