Signer le Traité de non-prolifération (TNP) des armes nucléaires irait à l’encontre des intérêts d’Israël et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) outrepasse son mandat en appelant Israël à le faire, a déclaré mardi à Vienne le responsable du nucléaire israélien.

« Israël n’est pas le seul Etat membre » de l’AIEA à avoir exercé son droit souverain de ne pas se joindre au TNP pour des considérations de sécurité nationale », a déclaré le président de la commission israélienne pour l’énergie atomique, Shaul Chorev.

Le TNP est entré en vigueur en 1970 et a été ratifié par 189 Etats. Seuls Israël, l’Inde et le Pakistan ne sont pas signataires. La Corée du Nord l’avait signé, mais l’a ensuite violé et s’en est retirée en 2003.

« Pourtant, Israël est le seul Etat à être montré du doigt et à être appelé à prendre une décision qui va à l’encontre de ses intérêts nationaux », a-t-il souligné au cours de l’assemblée générale annuelle de l’AIEA, qui se déroule cette semaine à Vienne.

« Le progrès dans l’adhésion des Etats aux traités internationaux ne fait pas partie du mandat » de l’AIEA, a-t-il rappelé.

Shaul Chorev mène la délégation israélienne à l’assemblée générale de l’AIEA, où les pays arabes veulent faire adopter une résolution demandant à Israël, considéré comme la seule puissance nucléaire au Proche-Orient, de signer le TNP.

Cette résolution fait partie « d’une campagne politique pour calomnier l’Etat d’Israël », a encore affirmé Saul Chorev. « De plus, cette résolution (…) ignore la réalité difficile de la région du Proche-Orient », a-t-il ajouté. Selon lui, ce sont des pays de la région, l’Iran, la Syrie, la Libye, l’Irak de Saddam Hussein, tous signataires du TNP, qui ont « violé grossièrement leurs obligations du traité ».

« Ces quatre cas montrent clairement que le TNP n’est pas en mesure de répondre de manière adéquate aux défis sécuritaires au Proche-Orient, où le traité a été le plus violé », a-t-il conclu.

La résolution, dont un texte similaire avait déjà été adopté à l’AIEA l’année dernière malgré l’opposition des Etats-Unis et de l’Union européenne, devrait être débattue jeudi.

Incident avec le délégué égyptien

Les déclarations faites par Israël devant l’Assemblée générale de l’AIEA démontrent « l’impudence » de ce pays sur les questions de désarmement nucléaire et de non-prolifération au Proche-Orient, a affirmé mercredi le représentant égyptien à cette réunion annuelle à Vienne.

« Les remarques faites par le représentant d’Israël n’ont servi qu’à une chose, celle de démontrer à cette assemblée la véritable signification du mot « chutzpah », mot hébreu qui signifie culot ou impudence », a déclaré le délégué égyptien Aly Omar Sirry devant les 151 Etats membres de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

Le délégué égyptien a exercé son « droit de réponse » aux propos du responsable nucléaire israélien, Shaul Chorev, mettant en doute l’engagement du Caire en fonction d’un Proche-Orient dénucléarisé.

M. Chorev avait déclaré, mardi, que l’Egypte menait une « campagne politique pour calomnier l’Etat d’Israël » en visant à isoler l’Etat hébreu « dans une discussion sur la sécurité régionale au Proche Orient ».

Les pays arabes au sein de l’AIEA ont, en effet, annoncé leur intention de faire voter une résolution de l’agence onusienne qui appelle Israël à signer le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP). Selon eux, l’Etat israélien est la seule puissance nucléaire présumée de la région.

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