Il n’y aura donc pas de paix entre Israéliens et Palestiniens dans les mois à venir. Après le discours de Benjamin Netanyahu de ce soir à Tel Aviv, les rares qui croyaient encore à une solution rapide au conflit ont compris que leurs espoirs étaient totalement vains. Certes, le Premier ministre israélien a dit qu’il était prêt à négocier la paix sans pré-condition. Mais, dans la foulée, il a posé six conditions à la création d’un Etat palestinien – toutes plus ou moins inacceptables pour les Palestiens ou impossibles à réaliser à court ou moyen terme. Voici, les 6 commandements de Netanyahu.

1/ Que les Palestiniens reconnaissent qu’Israël est un Etat juif

2/ Que cet Etat soit démilitarisé

3/ Qu’aucun réfugié palestinien n’ait droit au retour (ndlr: si au moins il y avait eu un aller d’un million de personnes…).

4/ Que Jérusalem soit la capitale unie d’Israël.

5/ Que le Fatah reprenne Gaza au Hamas.

6/ Que la construction naturelle des localités juives de Judée-Samarie continue.

Comment va réagir Obama à ce dernier point, lui qui a demandé plusieurs fois le gel des colonies? Comment va-t-il prendre ce camouflet? Le monde attend sa réponse. En attendant, en Israël, des panneaux pub ont fait leur apparitions aujourd’hui… « Barak déteste les juifs » ou encore « Hussein est antisémite »… Que du beau. Que du propre. De quoi émerveiller nos relations qui sont déjà tombés bien en dessous du niveau de la mer morte!

Ceci-dit, c’est la première fois que Bibi accepte d’évoquer la perspective d’un Etat palestinien, comme le réclame Barack Obama. Lors de son discours au monde musulman le 4 juin, le président américain avait pressé l’Etat hébreu d’endosser le principe de « deux Etats pour deux peuples » et appelé à un gel total de la construction dans les points de peuplement de Judée et de Samarie.

Les deux premières conditions posées par le Premier ministre israélien portent sur la démilitarisation du futur Etat palestinien et la reconnaissance par la direction palestinienne d’Israël comme Etat du peuple juif. « Si nous recevons ces garanties sur la démilitarisation et si les Palestiniens reconnaissent Israël comme l’Etat du peuple juif, alors nous parviendrons à une solution basée sur un Etat palestinien démilitarisé au côté d’Israël », a déclaré Bibilors de son premier discours de politique étrangère depuis l’élection de février à l’université Bar Ilan, près de Tel Aviv. « A chacun son drapeau, à chacun son hymne. Le territoire alloué aux Palestiniens sera sans armée, sans contrôle de l’espace aérien, sans entrée d’armes, sans la possibilité de nouer des alliances avec l’Iran ou le Hezbollah » libanais, a-t-il ajouté.

Netanyahu s’était refusé jusqu’à présent à évoquer la création d’un Etat palestinien, se bornant à parler d’une « paix économique » avec les Palestiniens. « Le coeur du conflit a toujours été le refus des Arabes d’accepter l’existence d’un Etat juif », a-t-il ajouté en référence notamment au refus des pays arabes en 1947 de reconnaître la résolution de l’Onu en faveur du partage de la Palestine entre un Etat juif et un Etat arabe… Et en référence aux huit autres occasions qu’ont eu les palestiniens pour créer leur état…

En Israël, son discours est déjà qualifié de « Brillant » par les politiciens du Likoud. « Intéressant » par les centristes de gauche. Et totalement révoltant pour les partis arabes israéliens-antisionistes.

NB: Merci à Noam R. pour m’avoir permis de diffuser en direct ce discours sur le blog!

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