Il n’était pas très grand. Il était charismatique. Il avait les traits fins, mais ce qui frappait surtout chez cet homme, c’était son énergie.
Il vous recevait dans son bureau. On le sentait en perpétuelle effervescence. Ce n’était jamais un esprit au repos… Non, il ne cessait pas de chercher, de réfléchir, de jauger… Il était une personne entièrement consacrée à ce qui traversait sa pensée. Il n’avait pas l’audace de croire qu’il était «l’auteur» de quoique ce soit. Non, Serge Benattar était irrémédiablement attentif et disponible à ce que D. lui laisserait comprendre, savoir, «trouver»…
Serge Benattar était irrémédiablement «sympa» et attachant. Dans son bureau, c’était le moment de parler, de se confier même. Il vous mettait à l’aise. L’humanisme de cet homme de presse, rassurait. D’un oeil bienveillant mais non, moins profond, il ne laissait rien au hasard… Tous les aspects étaient abordés pour garantir un journalisme des meilleurs. Et M. Benattar vous tendait sa main si généreuse et aimable…
Serge Benattar était un phénomène, ni plus ni moins et tout simplement… Il était une force de la nature et ne faisait pas de concessions à ses convictions. Très exigeant vis-à-vis de lui-même, il avait l’humilité de se montrer infiniment tolérant avec ses semblables. Il était un artisan du «chalom». Et c’est là, la leçon d’humilité qu’il nous lègue…
Shirel Mignon
JForum.fr
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