La municipalité israélienne de Jérusalem a approuvé lundi un projet de construction de 120 nouveaux logements dans le quartier de Ramot, à Jérusalem-Est, a déclaré à l’AFP un conseiller municipal.
« La commission pour la planification et la construction a donné son feu vert à deux mises en chantier, l’une portant sur 56 logements, l’autre sur 64 », a indiqué à l’AFP le conseiller municipal Pepe Alalou, du parti de gauche Meretz, hostile à ces constructions.
« Cette décision est finale », a-t-il précisé, indiquant qu’elle n’était pas soumise à une approbation gouvernementale.
La décision a été votée à la veille de la venue du chef de la diplomatie de l’Union européenne (UE), Catherine Ashton, qui s’est déclarée à de multiples reprises opposée aux implantations israéliennes, notamment à Jérusalem-Est, les considérant comme un obstacle à la paix.
Elle intervient après un feu vert donné par la municipalité à la construction de 122 logements dans deux autres quartiers dans la partie orientale de la ville, annexée après son occupation en juin 1967.
Le porte-parole du gouvernement palestinien Ghassan Khatib a affirmé à l’AFP que la fréquence de telles annonces ces derniers mois « ne changeaient rien au fait que tout ceci est illégal et inacceptable ».
« Nous les condamnons et nous attendons des Etats-Unis qu’ils soient plus efficaces pour empêcher Israël de poursuivre l’extension des colonies, en particulier à Jérusalem », a-t-il déclaré.
Il faisait notamment référence à un projet de résolution condamnant la colonisation israélienne, déposé en janvier au Conseil de sécurité, qui doit être examiné prochainement.
L’ONG israélienne Ir Amim a dénoncé dans un communiqué « une intensification de la politique agressive de colonisation à Jérusalem-Est » au cours des derniers mois.
« Cette politique a pour effet de transformer Jérusalem en un champ de bataille », met en garde Ir Amim.
Le quartier de Ramot, où vivent 41.000 Israéliens, est l’un des premiers à avoir été érigé dans la partie orientale de la ville.
Depuis la conquête de Jérusalem-Est en 1967, Israël y a construit une douzaine de quartiers où vivent plus de 200.000 Israéliens, aux côtés de 270.000 Palestiniens, et a proclamé l’ensemble de la ville sa capitale « éternelle et indivisible ».
Cette annexion n’a jamais été reconnue par la communauté internationale, qui considère Jérusalem-Est comme un territoire occupé, alors que les Palestiniens veulent en faire la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.
JERUSALEM, 14 fév 2011 (AFP) –