Une sépulture a été violée jeudi dans un cimetière chrétien d’une localité à majorité musulmane au sud de Beyrouth, et un corps a été exhumé et abandonné à l’extérieur du cimetière, a déclaré un prêtre de la région.

Fait rarissime au Liban depuis la guerre civile, « vers l’aube, notre cimetière a été vandalisé et un corps retiré de sa sépulture, défiguré et traîné jusqu’à l’extérieur du cimetière », a affirmé père Selim Nammour, à la tête de la congrégation de Saint-Charbel dans la localité de Jiyyeh. « Nous n’avons pas identifié les auteurs de cet acte », a-t-il ajouté s’adressant à une foule rassemblée devant son église.

« C’est la troisième fois en une décennie que notre cimetière est attaqué et nous n’avons pas voulu attirer l’attention sur cela pour éviter que la question ne soit perçue comme une affaire confessionnelle, elle ne l’est pas », a-t-il ajouté. « Nous allons préserver la cohabitation avec nos frères musulmans dans notre localité ».

Père Nammour a expliqué que des habitants avaient découvert le corps de George Azzi, décédé en 2002, à l’extérieur du cimetière et appelé les autorités locales.

Selon un journaliste de l’AFP, le corps portait des marques de coups violents et le visage a été défiguré. Une équipe de médecins légistes est arrivé immédiatement sur les lieux alors que les services de sécurité ont ouvert une enquête. Les profanations de cimetières au Liban sont rares depuis la fin de la guerre civile (1975-90), un conflit confessionnel sanglant au cours duquel des civils ont été tués à des points de contrôle en raison de leur religion.

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