Les manifestants ont été finalement peu nombreux à défiler dans les grandes villes de FrancePremier grand mouvement de fonctionnaires de l’ère Hollande.

Les 5,2 millions d’agents de la fonction publique étaient appelés ce jeudi à la grève par trois syndicats, la CGT, la FSU et Solidaires.

Mais les cortèges étaient peu fournis, ce jeudi en début d’après-midi.

Alors que la CGT annonce plus de 150.000 manifestants dans toute la France, ils étaient de 12 à 15.000 de fonctionnaires dans les rues de Paris selon les trois syndicats à l’origine de l’appel à la grève.

La préfecture a comptabilisé 1700 manifestants à Lyon, 3000 selon les syndicats.

D’après ces derniers, 1500 personnes étaient également mobilisées dans le Var, 500 à Starasbourg, entre 500 à 1000 à Clermont-Ferrand, 400 à Tarbes et 100 à Mulhouse, selon l’AFP. 120 manifestations devaient au total être organisées dans tout le pays.

Dans l’enseignement, 18% des enseignants étaient en grève dans le primaire, selon le ministère, alors que leur principal syndicat, le SNUipp-FSUes, tablait sur près d’un sur trois. Aucune n’école n’était fermée ce jeudi.

Les revendications: stopper les suppressions de poste, augmenter les salaires. «Nous n’avons vu aucun signe concret qui nous permette de penser que les choses vont s’améliorer, estime pour l’instant Denis Turbet-Delof, de Solidaires. Tout le monde souhaitait le changement. On a attendu longtemps.

Maintenant, il faudrait peut-être penser un peu aux agents.»

Les syndicats à l’origine du mouvement, qui représentent 40% des voix des agents, veulent surtout mettre la pression sur la ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, à quelques jours du début des négociations sur les rémunérations, le 7 février prochain.

La ministre s’est montrée compréhensive sur la forme. S

ans rien lâcher sur le fond. «J’entends bien qu’il existe une déception parmi les fonctionnaires. Elle est logique», a-t-elle concédé. Avant de doucher les espérances en faisant référence au piteux état des finances publiques.

Point d’indice

Logiquement, le gouvernement dit ne rien vouloir lâcher avant de débuter les négociations. Pas un mot, donc, à propos de la principale demande des syndicats, c’est-à-dire la revalorisation du point d’indice.

Cette brique avec laquelle est bâtie toute la grille de rémunération des fonctionnaires n’a pas été touchée depuis maintenant trois ans.

Pas sûr que le gouvernement socialiste puisse se permettre de rompre avec cette rigueur salariale. Une hausse du point d’indice coûterait 800 millions si elle n’était accordée qu’aux seuls agents de l’État et 1,8 milliard d’euros si elle était appliquée à tous les fonctionnaires (État, Sécu et collectivités locales).

Risqué, vu la situation calamiteuse des finances publiques.

«Même si tout le monde connaît très bien le contexte économique, tout le monde estime que ce gouvernement doit être en capacité de donner un signe» aux fonctionnaires, rétorque Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU. Pour l’instant, le signe se résume à un symbole.

La ministre a déclaré mercredi vouloir mettre sur pied avec les syndicats «un nouveau système de primes», manière de saper les rémunérations à la performance instaurées par Nicolas Sarkozy.

La CGT approuve déjà sur le principe.

Au-delà de cette mesure, «nous mettrons tous les sujets sur la table lors des négociations, y compris la rémunération des bas salaires», a indiqué la ministre (un fonctionnaire sur cinq est au smic).

La suppression du jour de carence pourrait aussi faire les frais du dialogue social, la ministre y étant peu favorable et les syndicats, radicalement contre.

31-03-2013/Guillaume Guichard/ Le Figaro.fr Article original

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