Les lignes rouges existent bien en Israël. Ce sont celles que connaissent 52% des Israéliens, qui, selon le Bureau central des données de Statistique, qui dresse un tableau noir de la situation économique des ménages, sont chroniquement déficitaires, étant chaque mois dans le rouge à la banque.Un récent sondage du Bureau central des statistiques, l’équivalent israélien de l’INSEE, décrit l’écart de revenus entre les riches et les pauvres en Israël.

L’enquête révèle que 35% des Israéliens n’arrivent pas à joindre les deux bouts et sont incapables de couvrir les dépenses courantes mensuelles de ménage et de payer les taxes d’électricité, d’eau, de téléphone et de propriété.

Les données montrent que 20% des familles, soit une sur cinq, ont besoin des soutiens financiers que sont les prestations de l’assurance nationale (Bitouah leumi) et les associations alimentaires ou autres organisations caritatives, afin de couvrir les dépenses courantes, notamment alimentaires et de médicaments.

Dans certaines zones du pays, connues comme de faible statut socio-économique, seuls 46% des ménages seraient en mesure de joindre les deux bouts, tandis que 63% des personnes vivant dans ces zones doivent faire face à ce que le rapport appelle la « menace de pauvreté », en raison de la précarité de leur situation financière. Dans les zones considérées comme à haut statut socio-économique, 9% de la population fait face à une « menace de pauvreté. »

Des données supplémentaires montrent que là où le niveau de revenu est plus élevé, la santé des résidents est meilleure, et vice versa. Nombre de localités sont touchées par des niveaux élevés de maladie dus à des difficultés financières et à la crise financière. Les maladies y sont trois fois plus élevées que dans les localités riches. Selon le rapport, de nombreux Israéliens renonceraient à la nourriture et aux médicaments en raison de difficultés financières.

Les chiffres du Bureau central des statistiques sont alarmants puisqu’ils indiquent qu’un ménage devrait en moyenne toucher 11.821 shekels par mois (2.993 dollars) pour simplement subsister, alors que le revenu mensuel des ménages compris parmi les 10% les plus pauvres n’est en moyenne que de 2286 shekels par mois (578 $). Il va de soi qu’on ne peut pas vivre décemment avec un revenu de 2286 shekels par ménage.

Le rapport montre en revanche que les ménages compris parmi les 10% les plus riches, dépensent en moyenne 16 955 shekels par mois ($ 4,290), tout en gagnant un revenu moyen de 40 000 shekels (10 121 $) par mois.

Entre les plus riches et les plus pauvres, au milieu, une famille typique dépense en moyenne 12,755 (3,227 $) par mois pour les frais de subsistance.

Cette enquête a fait partie d’une plus vaste enquête sur la société israélienne, appelée « Société en Israël : n°5 », qui devrait sortir en octobre.

Israël présente souvent les caractéristiques d’un pays émergent où une partie de la société a atteint les standards des pays riches, tandis qu’une autre partie dans le pays, est encore proche de la difficulté du tiers-monde.

Misha Uzan / JForum Correspondant spécial en Israël

Tags : Israël,pauvreté,Bureau central des statistiques,difficultés,économie,budget,ménages,familles,riches,pauvres

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