La blogueuse américano-syrienne Razan Ghazzawi, arrêtée début décembre, est accusée d’avoir « affaibli le sentiment national », a annoncé mardi le Centre syrien d’information et du droit d’expression (CSIDE).
Razan Ghazzawi, âgée de 30 ans, est également accusée d’avoir « créé une organisation qui vise à changer le statut social et économique de l’Etat » et « ravivé les dissensions confessionnelles », indique le CSIDE.
Selon un avocat de défense des droits de l’Homme interrogé par l’AFP et qui a requis l’anonymat, le jeune femme risque entre trois et quinze ans de prison.
La jeune femme avait été arrêtée le 5 décembre alors qu’elle se rendait à Amman pour assister à un forum sur la défense du droit de l’information, selon le CSIDE, qui a précisé qu’elle occupait une fonction de coordination au sein de cette association.
Le CSIDE a appelé les autorités à la libérer et à cesser leur « répression des blogueurs et des journalistes ».
Depuis 2009, Razan Ghazzawi anime un blog, « Razaniayat », et participe à des activités littéraires et d’information, selon le centre.
Les réseaux sociaux jouent un rôle de premier plan dans la mobilisation depuis le début du soulèvement populaire contre le régime du président Bachar al-Assad à la mi-mars, dont la répression a fait plus de 5.000 morts selon une estimation de l’ONU.
Les autorités syriennes interdisant à la plupart des journalistes étrangers de couvrir le soulèvement, les médias internationaux dépendent en grande partie des vidéos de manifestants postés sur YouTube et d’autres sites internet.
Les activités en ligne des opposants au régime de Damas font l’objet d’une sévère répression.
DAMAS, 13 déc 2011 (AFP)