Une « nouvelle Guerre froide » est déclarée entre Russes et Américains et pourrait dégénérer en conflit armé

C’est ce qu’a estimé jeudi le dernier dirigeant de l’Union soviétique, Mikhaïl Gorbatchev. « L’Amérique s’est égarée dans les profondeurs de la jungle et nous entraîne avec elle », a déclaré M. Gorbatchev cité par l’agence Interfax. « Je ne suis pas en mesure déclarer avec assurance que la Guerre froide ne va pas tourner à une véritable guerre ».

Washington veut s’emparer des ressources ukrainiennes

« Les Etats-Unis cherchent à absorber l’Ukraine dans leur sphère d’influence en vue de prendre le contrôle de ses ressources naturelles », estime Richard Becker, membre de l’organisation américaine des droits de l’homme (source Igor Maslov Sputnik)

Selon le militant, le président ukrainien Piotr Porochenko réalise un programme politique dicté par Washington. « Les autorités américaines le louent car il met en œuvre leur agenda politique. Elles cherchent à absorber le pays pour disposer de ses vastes ressources naturelles et de sa main-d’œuvre, ainsi que pour faire de l’Ukraine un membre de l’Otan », a affirmé M.Becker dans une interview accordée à la chaîne RT.

Selon lui, le conflit militaire en Ukraine se poursuit en raison de l’ingérence active des Etats-Unis et des principales puissances de l’UE, qui ont auparavant précipité la chute du régime de Viktor Ianoukovitch. Cette ingérence a également un effet néfaste sur l’économie du pays, indique M.Becker. « Depuis que Kiev a commencé à appliquer la politique d’austérité qui lui a été imposée par les banques et les institutions financières occidentales, il n’y a aucun espoir de reprise économique en Ukraine », explique l’expert.

L’Ukraine sur le sentier de la guerre

La tendance des autorités de Kiev à aggraver le conflit dans le Donbass met toute l’Ukraine sur le sentier de la guerre, a déclaré Alexander Mercouris, ancien magistrat de la Cour royale de Londres, dans une interview à la chaîne de télévision RT.

Selon Mercouris, le problème qui empêche le règlement pacifique du conflit ukrainien consiste dans le fait que Kiev s’engage dans un premier temps à entamer des négociations avec les insurgés de Donetsk et de Lougansk, mais durcit ensuite sa politique et renonce à la recherche d’une solution négociée. « Les choses se présentent comme suit: quand la situation se dégrade pour les autorités ukrainiennes, Kiev accepte de conclure une trêve, mais dès que le conflit prend une tournure plus calme, Kiev adopte une rhétorique de guerre », a affirmé M. Mercouris, ajoutant que les « autorités ukrainiennes n’ont jusqu’à présent entrepris une seule tentative intelligible d’apporter une solution pacifique au conflit ».

Selon l’expert, ce comportement « met toute l’Ukraine sur le sentier de la guerre ». La politique de Kiev est de plus en plus contestée à l’intérieur du pays et ce, non seulement dans l’est, mais aussi dans d’autres régions. Cette tendance pousse les autorités ukrainiennes à durcir les répressions contre les protestataires. « Nous assistons actuellement à l’escalade aussi bien de la rhétorique que des actions réelles », a conclu le magistrat britannique.

Au Moyen Orient, la Russie fait cavalier seul

Des opposants syriens et des émissaires du président Bachar el-Assad ont entamé hier à Moscou des pourparlers, les premiers depuis l’échec des négociations de Genève, pour tenter de renouer le dialogue après presque quatre ans d’une guerre qui a fait 200 000 morts 

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Selon l’expert, ce comportement « met toute l’Ukraine sur le sentier de la guerre ». La politique de Kiev est de plus en plus contestée à l’intérieur du pays et ce, non seulement dans l’est, mais aussi dans d’autres régions. Cette tendance pousse les autorités ukrainiennes à durcir les répressions contre les protestataires. « Nous assistons actuellement à l’escalade aussi bien de la rhétorique que des actions réelles », a conclu le magistrat britannique.

Au Moyen Orient, la Russie fait cavalier seul

Des opposants syriens et des émissaires du président Bachar el-Assad ont entamé hier à Moscou des pourparlers, les premiers depuis l’échec des négociations de Genève, pour tenter de renouer le dialogue après presque quatre ans d’une guerre qui a fait 200 000 morts.

 

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Ces discussions, aux ambitions modestes compte tenu de l’absence de la Coalition nationale de l’opposition syrienne, considérée par la communauté internationale comme la principale force d’opposition au régime de Damas, réunissent ainsi les 32 membres de différents groupes de l’opposition tolérée par Damas et les six membres de la délégation officielle, menée par l’ambassadeur de Syrie à l’Onu, Bachar Jaafari, dans une résidence de la diplomatie russe, a indiqué l’un des participants à l’AFP.

Il s’agit des premières discussions de membres de l’opposition, notamment des représentants du Comité de coordination nationale pour les forces du changement démocratique (CCND) et des Kurdes, avec des responsables du régime depuis l’échec des pourparlers de Genève II en février 2014.

Mais, reconnaît l’un des opposants participant aux discussions, les ambitions de cette rencontre sont modestes compte tenu de l’absence de la Coalition nationale de l’opposition syrienne.

La Coalition a exclu toute participation, estimant que les discussions devraient avoir lieu sous l’égide de l’Onu en pays « neutre », et non en Russie, soutien indéfectible de Damas. « Nous sommes venus avec une liste de dix points.

Pour éviter de faire la même erreur que l’opposition à Genève II, nous n’allons pas aborder tout de suite la question d’un gouvernement transitoire », a affirmé cet opposant. Parmi les priorités de l’opposition avancées à Moscou : l’arrêt des bombardements, la libération de prisonniers politiques, « en priorité les femmes et les enfants », des « mécanismes pour l’acheminement de l’aide humanitaire » et la levée des sanctions internationales contre la Syrie. « Ces premières discussions ne sont que le début d’un long processus » de paix, a souligné l’opposant qui s’exprime sous le couvert de l’anonymat pour ne pas saper les négociations. Nouer des « contacts personnels » A

près une première session de discussions dans la matinée, les Syriens ont rencontré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov dans l’après-midi avant de reprendre leurs pourparlers. Des discussions entre opposants et responsables du régime sont également prévues aujourd’hui.

L’opposition s’était déjà réunie lundi et mardi pour tenter d’établir une position commune. Sergueï Lavrov a réfuté l’idée de « négociations », mais parle plutôt de « discussions avant des négociations », d’entretiens visant à nouer des « contacts personnels ».

Dans une interview à la revue Foreign Affairs publiée lundi, le président syrien a apporté son soutien aux rencontres tout en mettant en cause la légitimité de certains participants. « Nous allons parler à tout le monde. Mais il faut demander à chacun (des opposants) : qui représentez-vous? » a déclaré Bachar el-Assad, fustigeant les « marionnettes du Qatar, de l’Arabie saoudite ou de tout pays occidental ».

 Pour les analystes, en accueillant opposants et émissaires de Damas, Moscou poursuit un double objectif : apparaître comme un médiateur fiable capable de faire s’asseoir les belligérants à la même table, et surtout, légitimer Assad.

Adaptation Kathie Kriegel

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Gabriel Favre

Encore merci à Kathie Kriegel pour son regard clair sur notre monde perdu….