Obama semble chercher à freiner par tous les moyens la lutte contre le terrorisme en Afrique. Frapper Boko Haram ne lui semble pas une clause suffisante à une vente de matériel efficace. Rappelons-nous que cet ami des Mollahs et des Frères Musulmans avait suspendu des livraisons du Pentagone à Israël, au beau milieu de la guerre d’un allié stratégique contre un groupe terroriste : le Hamas.
Boko Haram poursuit son avancée et s’empare de la ville de Monguno et de sa base militaire
Selon le journal Haaretz, le ministère israélien de la Défense aurait prévu de vendre au Nigéria des hélicoptères Cobra, de fabrication américaine, qui ont été retirés du service de l’armée de l’air israélienne, mais les Etats-Unis auraient empêché la transaction par crainte que des civils soient les victimes de l’usage de ces appareils s’ils étaient utilisés dans ce pays d’Afrique.
En 2013, rapporte le Haaretz, l’aviation de Tsahal a retiré ses hélicoptères Cobra après 30 ans de bons et loyaux services. Le ministère de la Défense a entrepris de vendre ces appareils. Parmi les pays intéressés au rachat figurait le Nigeria et pourtant, en dépit des négociations avancées, Ie contrat n’a pu être signé entre Jérusalem et Lagos en raison du veto de Washington.
Le ministère de la Défense, contacté par Haaretz, n’a pas souhaité réagir.
Mais le New York Times rapportait à la fin du mois de décembre que les Américains avaient bloqué la transaction par crainte de l’incapacité du Nigeria à entretenir ces appareils et à les utiliser contre Boko Haram sans faire de dégâts collatéraux au sein de la population civile.
Le veto américain a provoqué de nouvelles tensions entre Washington et Lagos. Les Etats-Unis sont mécontents de la manière dont le Nigeria lutte contre la secte islamiste de Boko Haram.
Israël a augmenté de manière significative en 2013 ses ventes d’armes aux pays africains. Le ministère de la Défense indique que 2013 a été une année record puisque Jérusalem a vendu aux pays africains pour 210 millions d’euros d’armes et de technologie militaire alors que durant les 4 années précédentes le volume annuel était situé entre 63 et 107 millions d’euros.
Selon une source du ministère israélien de la Défense, un autre pays africain pourrait être intéressé à l’acquisition des hélicoptères qui pourraient être mis à niveau.
Mais au ministère on précise: « Le ministère a pour règle de ne pas commenter les ventes d’armes à l’étranger ».
Boko Haram s’empare de la ville de Monguno et de sa base militaire
Par ailleurs, on apprenait dimanche soir de sources sécuritaires que les islamistes de Boko Haram ont pris dimanche le contrôle de la ville de Monguno et de sa base militaire, proches du lac Tchad dans le nord-est du pays, après de violents combats contre l’armée nigériane.
«Monguno est tombée, Monguno est tombée», a déclaré à l’AFP un haut responsable militaire sous couvert d’anonymat. «Nous les avons affrontés toute la nuit mais ils ont réussi à prendre la ville, y compris les casernes militaires», a-t-il assuré.
Une autre source sécuritaire a confirmé que les islamistes s’étaient emparés de la ville, située à quelque 130 km au nord-est de Maiduguri, la capitale de l’Etat de Borno, elle-même théâtre de combats dimanche. « C’est vrai, nos troupes ont perdu la ville de Monguno face à Boko Haram. (…) Nos troupes ont dû se retirer après voir combattu les terroristes pendant plusieurs heures. Ils sont arrivés en force et finalement ont dominé nos hommes », a précisé cette source, ajoutant que l’armée nigériane voulait reprendre rapidement la ville.
« Nous craignons que les familles de nos soldats ne soient restées bloquées dans les casernes, et évidemment les habitants de la ville, hommes, femmes et enfants, doivent être sauvés », a déclaré ce militaire. « Nous avons aussi de l’équipement de combat là-bas et il serait dangereux qu’il tombe aux mains des terroristes », a-t-il ajouté. Des centaines de membres de Boko Haram ont attaqué la ville de Monguno avant l’aube, provoquant la fuite de milliers d’habitants terrifiés.
Des experts considèrent que la prise de Monguno constitue un pas de plus des insurgés dans leur avancée depuis les zones reculées du nord-est passées sous leur contrôle au cours des derniers mois. Monguno avait déjà subi le feu du groupe islamiste en mars 2013 et septembre 2014.
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