Le premier journaliste à avoir fait état de la mort du procureur argentin Alberto Nisman, qui enquêtait sur l’attentat de 1994 contre un centre de la communauté juive de Buenos Aires, a déclaré samedi avoir fui l’Argentine où il craignait pour sa vie.

« Je pars parce que ma vie est en danger. Mes téléphones sont écoutés », a déclaré Damian Pachter, journaliste au Buenos Aires Herald, au site internet Infobae. Ce site joint une photo montrant le journaliste à l’aéroport avant de monter à bord d’un vol d’Aerolineas Argentinas. L’agence de presse nationale argentine Telam précise que son vol avait pour destination l’Uruguay voisine. « Je reviendrai quand mes sources me diront que la situation a évolué. Je ne pense pas que ce sera le cas sous ce gouvernement », a dit Pachter à Infobae.

Le procureur Alberto Nisman a été retrouvé mort à son domicile, le 18 janvier, avec une blessure par balle à la tête et une arme de calibre .22 à ses côtés, ainsi qu’une seule douille. Aucune trace de poudre n’a été découverte sur ses mains lors de l’autopsie, ce qui réfute la thèse du suicide.

Le procureur Nisman a été retrouvé mort quelques heures seulement avant qu’il ne soit entendu par une commission parlementaire. Il enquêtait sur l’attentat à la bombe contre le siège de l’Association mutuelle israélite d’Argentine (AMIA) qui avait fait 85 morts et plus de 200 blessés en juillet 1994. Ce mois-ci, il avait accusé la présidente argentine d’avoir tenté de couvrir les preuves mettant en cause des Iraniens afin de renouer des relations diplomatiques et commerciales avec Téhéran.

Le gouvernement estime que les accusations du procureur puis sa mort ont partie liée avec une lutte pour le pouvoir au sein des services de renseignement argentins et avec des agents récemment renvoyés.

Reuters – L’Orient le Jour

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