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Il est difficile de croire que la Maison Blanche ait pu être prise par surprise, lors de l’invitation inhabituelle du dirigeant du Congrès, John Boehner à Binyamin Netanyahu, le Premier Ministre israélien, pour qu’il vienne s’exprimer devant la Chambre, le 11 février (date repoussée à début mars). Après tout, des arrangements en prévision ont dû occuper l’Ambassade israélienne à Washington, depuis des semaines, dans une ville dont l’élément moteur circule grâce aux mines d’information et de secrets qui alimentent le marché, autant à propos des amis que des rivaux.

Tout autant, il est convenable que les quatre parties impliquées dans cet évènement, présenté comme extraordinaire – les Députés Républicains et Démocrates, la Maison Blanche et Netanyahu – prétendent être particulièrement décontenancés par l’annonce, mercredi 21 janvier, faite par le porte-parole, d’un discours prochain du Premier Ministre sur « les graves menaces que posent l’Islam Radical et l’Iran contre notre sécurité et notre façon de vivre ». 

Il a accusé le Président Barack Obama d’avoir « dissimulé » l’ampleur de ces menaces, lors de son Discours sur l’Etat de l’Union, quelques heures plus tôt.

La Maison Blanche affirme que cette invitation «  rompt avec le protocole », mais l’Administration ferait mieux de réserver son jugement jusqu’à ce qu’elle ait entendu ce qu’étaient réellement les plans de Netanyahu.

 Cette posture d’étonnement supposé, qui a accueilli l’invitation, a ajouté une touche de dramatisation à l’évènement. Elle a aussi eu pour effet de polariser encore plus les deux camps pour et contre l’insistance de l’administration Obama de ne parier uniquement que sur la diplomatie pour traiter du programme nucléaire iranien.

L’épreuve de force inévitable

Obama et Netanyahu, qui n’ont jamais pu se supporter, sont à couteaux tirés depuis plus de six ans, à cause de la présidence du premier, qui poursuit ce qui est largement perçu comme l’impasse des politiques moyen-orientales des Etats-Unis, dans la plupart des théâtres essentiels, comme l’Irak, le Yémen et la Libye, les frappes aériennes américaines futiles contre la progression des combattants de l’Etat Islamique, le conflit syrien interminable et le problème palestinien.

L’épreuve de force qui s’est dessinée entre eux depuis des années semble être arrivée à son paroxysme. Elle trouve Obama et le Secrétaire d’Etat John Kerry pleinement engagés dans la poursuite désespérée d’un accord nucléaire complet avec l’Iran. Un tel accord pourrait alors être présenté comme un succès incontestable de la politique moyen-orientale d’Obama – car, en effet, ce serait bien le seul.

Ensemble avec le Président iranien Hassan Rouhani et le Ministre des Affaires étrangères Mohamed Zarif, les responsables américains ont ébauché un projet d’accord. Mais la plupart des experts nucléaires américains et les principaux dirigeants politiques et militaires d’Israël perçoivent ce papier comme un mauvais accord, parce qu’il laisserait à Téhéran l’entière liberté et les ressources suffisantes pour franchir le pas qui va de l’enrichissement appauvri à la panoplie complète pour la production d’une bombe atomique et des missiles, dès que les circonstances économiques et internationales lui conviendraient mieux.

 Mais Obama et Kerry comptent sur le fait que les Ayatollah vont ainsi pouvoir retenir leurs chevaux jusqu’à la fin 2016, au moment où l’Administration américaine changera de mains. L’inévitable rupture de l’accord nucléaire avec l’Iran retomberait alors lourdement sur les épaules des prochains Président et Secrétaire d’Etat qui prendraient les choses en mains à Washington, alors qu’Obama aurait formellement honoré son engagement à empêcher l’Iran d’acquérir la bombe nucléaire… jusqu’à son départ de la Maison Blanche.

 

Khamenei entre deux compulsions

Mais ce plan bien rôdé est confronté à un obstacle démesuré : la main de Rouhani et Zarif est empêchée de poser le crayon sur le papier pour signature par les objections fortes émanant autant du Grand Ayatollah que des chefs militaires des Gardiens de la Révolution iranienne.

Au début de ce mois, le problème est parvenu à incandescence à Téhéran, selon ce que révèlent les sources iraniennes de Debkafile : Les Gardiens ont, tout simplement, menacé Khamenei de destitution par un coup militaire s’il laisse Rouhani et Zarif signer le projet de résolution pour un accord nucléaire complet et contraignant.

Khamenei, jamais à court d’une manœuvre sournoise, a commencé à slalomer entre ces deux compulsions – les exigences américaines de concessions supplémentaires visant à finaliser l’accord et les exigences du camp des radicaux, à l’intérieur, de ne rien céder. Il s’est contenté de jeter un os à ronger, en accédant à l’offre de réduire le nombre de centrifugeuses employées dans l’enrichissement d’uranium.

Obama et Kerry ont salué ce geste comme une percée vers l’accord, bien que les experts démentent en le jugeant insignifiant.

Obama fait une proposition à Netanyahu

Sur cette base, Obama a téléphoné à Netanyahu au soir du lundi 13 janvier, pour lui demander le soutien d’Israël à cette modification de l’accord nucléaire complet avec l’Iran.

 En retour, il a offert  une coopération américaine plus étroite dans divers domaines d’intérêt pour Israël, tels que le problème palestinien, si le Premier Ministre acceptait de suspendre ou de refroidir son soutien au projet de loi des Sénateurs en vue de sanctions supplémentaires. Le Républicain Mark Kirk et le Démocrate Robert Menendez cherchent, en effet, à mettre en œuvre de nouvelles sanctions contre l’Iran si les négociations sur le nucléaire échouent, à la date-butoir du 30 juin.

Bob Corker, Président de la Commission des Affaires étrangères au Sénat – soutenu par les Sénateurs républicains Lindsay Graham et John McCain – fait le forcing en vue d’une législation qui ne comprendrait pas de sanctions, mais demanderait un vote du Sénat concernant tout pacte sur le point d’être signé à Genève. Netanyahu a rejeté la proposition d’Obama.

 Le Président américain s’est donc montré inflexible, dans les mentions qu’il a faites, lors du discours de l’Etat de l’Union, au sujet de l’accord nucléaire avec l’Iran : « De nouvelles sanctions contre l’Iran ne feraient que garantir que la diplomatie a échoué, en hâtant les perspectives de guerre », a-t-il déclaré. « Entre aujourd’hui et le printemps prochain, nous avons une occasion en or de négocier un accord complet qui empêche l’Iran d’acquérir une bombe atomique, sécurise l’Amérique et nos alliés – notamment Israël – tout en évitant un nouveau conflit au Moyen-Orient ».

Obama n’a pas précisé quelles seraient les parties qui prendraient part à cet hypothétique conflit, ni expliqué pourquoi il se limitait à deux scénarios extrêmes seulement possibles : soit un accord avec l’Iran, soit des sanctions plus serrées qui ne pourraient que précipiter l’échéance d’une guerre.

Israël prend directement l’Iran pour cible.

 Il ne s’agissait pas d’un hasard, si deux jours avant son discours, Obama a reçu la réponse de la part d’Israël, le dimanche 19 janvier : les drones de la force aérienne d’Israël a frappé un convoi militaire du Hezbollah et de l’Iran, près de la ville syrienne de Quneitra. Six officiers iraniens ont trouvé la mort, alors qu’ils étaient dirigés par le Général Mohamad Ali Allah Dadi, autant que le nombre de chefs de haut-rang du Hezbollah.

Il s’agissait d’un double avertissement : Israël ne restera pas les bras croisés si les forces de l’Iran et du Hezbollah se déplacent sur le Golan syrien juste en face de sa frontière. Mais dans un cadre bien plus large, Netanyahu a signalé à Obama à Washington et à Khamenei à Téhéran qu’il n’aurait aucun scrupule à frapper des cibles militaires iraniennes si jamais les deux dirigeants échouaient à forger un accord fonctionnel et crédible, qui assurerait que des armes nucléaires ne tombent jamais entre les mains de l’Iran.

L’action israélienne a donné du muscle au projet de loi des Sénateurs américains sur l’Iran – face aux réticences d’Obama de recourir aux tactiques qu’il pense qu’elles démotiveraient Khamenei de jouer sa partie par la voie diplomatique multilatérale qui se poursuit à Genève.

Elle explique aussi pourquoi John Boehner a invité Netanyahu à s’exprimer devant le Congrès, le 11 février ou à une date ultérieure. Cependant et en attendant ce jour, l’Iran, le Hezbollah, la Syrie et même Israël ne vont pas rester les bras croisés. Et l’Administration Obama peut aussi décider de sortir ses atouts de la manche, pour tenter, par tous les moyens de mettre des bâtons dans les roues du Premier Ministre afin de lui pourrir la vie et sa course à la réélection,le 17 mars.

DEBKAfile  Analyse exclusive  22 janvier 2015, 2:39 PM (IDT)

debka.com

Adaptation : Marc Brzustowski. 

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delcourt

Cher monsieur, je vous lis depuis longtemps, vos écrits sont très mal renseignés, mais suivent il est vrai parfaitement la doxa de washington. pour ceux qui ne suivent pas voici un lien: le catéchisme à apprendre par coeur pour ne pas rester comme dit D. Pipes  » idiot utiles » http://www.iran-resist.org/article6710.html
pour savoir ce qui se passe en iran il faut lire chaque semaine les incroyables petits évènements qui sont systematiquement effacés des rédactions et des agences reuters, AP AFP… Mais qui va suivre, comprendre, c,est tellement plus facile de croire le sirop « officiels » qie direz-vous quand les pions iraniens de washington seront en place à Téhéran et que le pouvoir americain (éléphant ou ane) passera a la vitesse superieure pour unifier l islam et le lancer contre la Chine…?