Daesh attaque de l’intérieur les sanctuaires de l’Iran : au moins 17 morts (bilan provisoire) et 40 blessés

Après les attentats terroristes infligés à Paris, Bruxelles, Nice, Berlin, St-Petersburg, Manchester et Londres, ces derniers mois (et depuis 2015), l’Etat Islamique tourne son attention pour la première fois sur le cœur du pays de l’Islam chiite, Téhéran. Mercredi matin, 7 juin, des hommes armés et islamikazes de Daesh ont frappé deux cibles centrales du régime iranien : les bâtiments du Parlement (le Majliss) et le Mausolée de l’Ayatollah Khomeiny, un sanctuaire consacré au fondateur de la Révolution Islamique en 1979.

Explosion d’un terroriste-suicide au Mausolée de l’Imam Khomeiny

 

Au moins 17 pertes humaines ont été signalées progressivement au sein du bâtiment législatif, et de nombreux blessés dans le sanctuaire de Khomeyni. Alors que les autorités à Téhéran commencent à peine le décompte des morts et des blessés, le régime est contraint de se demander comment une bande armée de terroristes de Daesh a été capable de s’infiltrer dans le Sud de Téhéran et d’atteindre le Parlement et son sanctuaire le plus adulé. Il n’est pas surprenant que les organes de presse iraniens se soient hâtés à dénier que ces attentats soient l’oeuvre de l’Etat Islamique. Or, les six assaillants répertoriés sont, en outre, des citoyens iraniens (vraisemblablement non-Chiites à l’origine), accusés, par le Ministère des Renseignements, d’être des Wahhabites, pratiquant le même culte qu’en Arabie Saoudite, et qui ont combattu et commis d’autres exactions à Raqqa et Mossoul en irak, sous la bannière de Daesh.

Les sources de Debkafile à Téhéran rapporte que la situation dans le bâtiment n’est toujours pas claire. Il y a eu des rapports préliminaires d’une prise d’otages par les tireurs et de négociations pour leur libération. Il est même possible que le troisième terroriste-suicide répertorié détenait les otages quand il s’est fait exploser, provoquant un nombre encore inconnu de victimes réelles.

Le puissant guide suprême l’Ayatollah Ali Khamenei, les commandants des Gardiens de la Révolution Islamique, qui détiennent les rênes du régime et le Général Qassem Soleimani, chefs des brigades Al Quds terroristes internationales, qui mène le combat actuellement contre les forces de Daesh à l’Est de la Syrie, sont confrontées à de difficiles questions.

En une attaque unique, Daesh a réussi à percer les lignes de la doctrine fondamentale iranienne, qui tient pour acquise sa domination sur le Liban, la Syrie et l’Irak censée fournir à la République Islamiste une ceinture de sécurité lui servant à préserver sa sécurité nationale. Cette ceinture est supposée être composée de trois couches de renforcement : les milices chiites internationales, l’armée syrienne etle Hezbollah. Elle a été conçue pour insulariser l’Iran contre toute incursion hostile de la part de l’Etat Islamique.

Le Modus Operandi de cette doctrine est axée sur l’usage des forces pro-iraniennes comme supplétives pour se battre à la place de l’Iran à l’extérieur de ses frontières, dans la poursuite de ses objectifs et aspirations stratégiques, alors que les Gardiens de la Révolution Islamique sont responsables de la sauvegarde du régime contre les opposants de l’intérieur.

L’attaque de ce mercredi 7 juin démontre au Monde et aux Musulmans partout sur le globe, que la République Islamiste d’Iran est loin d’être la panacée pour couper le bras long des terroristes, pas plus que Londres, Paris ou San Bernardino.

(à suivre)

DEBKAfile Reportage Spécial  7 juin 2017, 11:59 AM (IDT°)

 

 

 

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