David Ben Gourion lit la déclaration d’Indépendance de l’Etat d’Israël en 1948
wikipedia
Aucune célébration aujourd’hui car depuis sa création l’Etat hébreu fête son indépendance à sa date hébraïque

Il y a 69 ans jour pour jour, David Ben Gourion proclamait à Tel Aviv l’indépendance de l’Etat d’Israël, suscitant l’euphorie chez les Juifs installés dans le pays et ceux du monde entier.

Cette date du calendrier civil n’est pourtant pas célébrée par l’Etat hébreu, qui fête chaque année son indépendance (Yom Haatsmaout) à la date hébraïque, le 5 du mois de Iyyar. Une décision entérinée par la Loi du Jour de l’Indépendance promulguée en 1949.

Retour sur le déroulement de cette journée historique:

Le vendredi 14 mai 1948, est le jour où doit cesser le mandat britannique sur la Palestine. David Ben Gourion, président du Conseil national juif, a convoqué pour 16h00 les membres du Conseil, dans la galerie principale du musée de Tel Aviv.

Malgré le secret qui a entouré l’organisation de la cérémonie, la rumeur se répand et la foule envahit les rues proches du bâtiment, situé boulevard Rothschild en plein centre-ville.

La salle, comble, parvient difficilement à contenir tous les invités – 350 invitations ont été envoyées -, les journalistes locaux et étrangers, les cameramen et les photographes. L’Orchestre philharmonique convoqué pour interpréter l’hymne national « Hatikva », a été relégué au deuxième étage.

DAVID BEN GURION FLANKED BY MEMBERS OF HIS PROVISIONAL GOVERNMENT READING THE DECLARATION OF INDEPENDENCE IN THE TEL AVIV MUSEUM HALL IN ROTSCHILD BLVD.
GPO

Le long d’une table dressée sur l’estrade sont assis onze membres du gouvernement provisoire, avec Ben Gourion au centre.

A 16 heures précises, le dirigeant se lève et frappe la table de son marteau. Debout sous le portrait de Théodore Herzl, père du sionisme, encadré de deux drapeaux frappés de l’étoile de David, Ben Gourion déclare : « Permettez-moi de vous lire la déclaration d’Indépendance de l’État adoptée en première lecture par le Conseil national ».

Le petit homme à la longue crinière blanche se lance alors dans la description du contexte historique et des raisons pour lesquelles cette déclaration a été adoptée, puis prononce ces mots : « Nous, membres du Conseil national, représentant la communauté juive de Palestine et le mouvement sioniste mondial, réunis en Assemblée solennelle aujourd’hui, jour de la fin du mandat britannique, (…) conformément à la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies, nous proclamons la création de l’Etat Juif de Palestine qui portera le nom d’Israël ».

« L’Etat d’Israël est né. La séance est levée »

Ben Gourion poursuit la lecture: les organismes de l’État, l’égalité des droits de tous les citoyens, la protection des Lieux saints; un appel à l’Onu d’admettre Israël dans la famille des nations, et aux habitants arabes à préserver les voies de la paix et à jouer leur rôle dans le développement de l’État sur la base d’une citoyenneté égalitaire; enfin, un appel au peuple juif du monde à se rallier aux desseins des dirigeants du nouvel État.

Après que chaque membre du Conseil est venu apposer sa signature sur le document d’indépendance, Ben Gourion clôture la séance qui n’a duré que 32 minutes: « L’Etat d’Israël est né. La séance est levée. »

Dans les rues avoisinantes, grâce à des haut-parleurs, on a pu suivre les événements: la liesse populaire éclate.

La foule massée devant le musée de Tel Aviv, le 14 mai 1948

Mais le premier Premier ministre du tout nouvel Etat ne partage pas la joie de ceux qui l’entourent. Il notera dans son journal intime: « J’avais, moi, le coeur serré parmi les heureux. Il n’y avait aucune joie dans mon coeur. Je ne pensais qu’à une chose, à la guerre qu’il nous faudrait livrer… ».

Ben Gourion sait bien que, dès le lendemain, les pays arabes voisins lanceront leurs armées à l’assaut de son pays. Dans quelques heures, les Britanniques, qui administraient la Palestine depuis trois décennies, seront partis.

La décision de proclamer l’indépendance le 14 mai à 16H00, pour ne pas profaner le shabbat, n’a été prise que deux jours plus tôt. C’est en 48 heures donc que fut rédigé le texte de la déclaration d’Indépendance et organisée la cérémonie.

Fruit de la culpabilité de l’Occident après les atrocités nazies, l’État d’Israël fut donc établi à la hâte, sans fanfare, sans défilé militaire ni feux d’artifice, sans même lever de drapeau. Les armées arabes se pressaient à ses portes, menaçant dès sa naissance le nouvel Etat.

i24news.tv

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